ENTETE1

MRAP

Avec ou sans Marine Le Pen, le combat contre les idées d’extrême droite continue




Le MRAP a toujours combattu de toutes ses forces les idées portées par le Front National, depuis sa création, et celles développées par le Rassemblement National à sa suite. Si le dernier a prétendu adopter une posture de respectabilité, tel n’est pas le cas, en témoigne le racisme et la xénophobie qu’il persiste à véhiculer. La visite récente de ses dirigeants en Israël témoigne du rapprochement des extrêmes droites et non d’une lutte prétendue contre l’antisémitisme, nombre des élus de ce parti ayant notamment été condamnés pour des propos antisémites ou négationnistes.

Cette décision provoque un tollé chez tous les dirigeants d’extrême droite que ce soit en France ou à l’étranger, de Poutine à Orban prouvant ainsi l’alliance des droites extrêmes qui menace l’Europe.
Aujourd’hui, la justice est passée en condamnant à une peine inéligibilité Marine Le Pen, la candidate et figure emblématique du RN. Elle, qui appelait d’ailleurs cette peine de ses vœux, loin d’imaginer qu’elle-même n’échapperait pas à une certaine impunité.
Cette condamnation, assortie de l’exécution provisoire, doit être saluée autant que l’indépendance de la justice. Le MRAP ne peut que réclamer son application aux personnalités politiques condamnées pour des actes ou propos racistes. Même prononcée pour malversation financières, cette condamnation montre que le RN n’est pas le parti « tête haute et mains propres » qu’il prétend être.
Nous savons hélas que ce courant politique saura se trouver un autre promoteur de cette idéologie raciste et porteuse d’exclusions diverses et de haine. Nous continuerons notre combat, avec tous les démocrates, pour que les citoyens qui plaçaient leur confiance en Marine Le Pen s’éloignent de cette idéologie nauséabonde, qu’elle continuera à porter, éligible ou pas, au côté de son successeur.

Collège de la présidence
MRAP National


Il y a 37 ans Dulcie September était assassinée à Paris


Le MRAP exige toujours la vérité



Le 29 mars 1988, la représentante pour la France, le Luxembourg et la Suisse de l’ANC (African National Congress) est tuée à bout portant à Paris, rue des Petites-Ecuries dans le Xe arrondissement, juste avant d’entrer dans son bureau.

En 1986, le régime d’apartheid en Afrique du Sud est frappé d’un boycott international décidé par l’ONU, boycott que la France détourne par des livraisons indirectes de charbon, de pétrole (via l’Iran), d’armes et de matériel nucléaire. Dulcie September, fait savoir à ses correspondants qu’elle a des informations importantes à ce sujet et qu’elle se sent menacée.

Alors que le représentant de l’ANC à Bruxelles est assassiné, le ministère de l’Intérieur refuse à Dulcie September une protection policière.

On ne retrouvera jamais les tireurs. Un non-lieu sera prononcé en 1992 et l’affaire classée. Ce crime est pourtant signé : il s’agit d’une exécution par des agents et mercenaires du régime raciste de Pretoria, avec la probable complicité, ne serait-ce que passive, des services secrets français.

Il fait partie des crimes politiques commis à Paris jamais élucidés au nom de « la raison d’État » : Dulcie September, Mehdi Ben Barka, assassinat des trois femmes kurdes en janvier 2013 au Centre d’Information du Kurdistan et des trois kurdes en décembre 2022 devant le centre Ahmet Kaya, Ruben Um Nyobè, militant indépendantiste et anticolonialiste camerounais, abattu par l’armée française dans la forêt où il se cachait…

La lutte contre l’Apartheid a été l’un des combats historiques du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), notamment grâce à Jacqueline Grunfeld, membre du Bureau National, fondatrice et présidente de MRAP-Solidarité, la seule française qui fut membre de l’ANC. Le 17 août 1985 à Paris, lors d’une conférence du MRAP sur l’Afrique du Sud, Dulcie September était l’invitée d’honneur.

En ce 37éme anniversaire de son assassinat le MRAP tient à rendre hommage à Dulcie September, il est temps que la vérité soit faite sur ce crime .

Paris, le 29 mars 2025

Bureau National du MRAP

1. Farhat Hached est un leader syndical et nationaliste tunisien assassiné le près de Radès
2. Mehdi Ben Barka est un homme politique marocain qui fut l’un des principaux opposants socialistes au roi Hassan II et le chef de file du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste. Cette année marque le 60è anniversaire de son enlèvement à Paris.



Communiqués du MRAP (Voir aussi les appels et communiqués dont le MRAP est signataire)


Communiqués de Collectifs soutenus par le MRAP