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MRAP

Palestine, pour une paix juste et durable, retrouvons-nous tous le 29 novembre à Paris !




La population de Gaza reste soumise aux bombardements et destructions. Son quotidien est celui d’une pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments. Le gouvernement israélien utilise toujours l’accès aux biens essentiels comme instrument de guerre. Il refuse ouvertement toute possibilité d’existence d’un État palestinien à ses côtés comme l’a confirmé le récent vote en première lecture d’un projet d’annexion de la Cisjordanie. Obtenir de la communauté internationale qu’elle intervienne est une urgence, une priorité immédiate et absolue.

La colonisation s’aggrave

Les actions violentes s’amplifient en Cisjordanie, là encore dans un contexte de passivité de la communauté internationale. La menace d’annexion du territoire palestinien se manifeste quotidiennement par les attaques des colons, avec le soutien de l’armée israélienne, et par le mNous sommes à j-10 de la manifestation. La réunion plénière de lundi prochain devra statuer sur l’ordonnancement de la manif et le GT organisation de la manif y travaille.aintien des restrictions.
Le plan Trump apparaît désormais comme une nouvelle étape pour conforter l’impunité et pour maintenir la passivité face à la négation de tous les droits du peuple palestinien, droit à la sécurité, droits économiques et sociaux, droits nationaux. Ce plan n’est évidement pas un plan de Paix mais met les Palestiniens, et l’OLP qui les représente, sous tutelle, et les prive de leur droit à l’autodétermination.
Le silence n’est pas de mise. Nous ne devons pas le laisser s’installer.
Nous ne pouvons dans ce contexte que condamner la décision d’Emmanuel Macron d’autoriser « l’ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent » à participer au salon de la sûreté et de la sécurité intérieure, le milipol.

La mobilisation a permis de mettre un frein au génocide

Le 15 novembre, à Barcelone, un appel « actXPalestine » a été lancé à l’initiative de trente associations palestiniennes de défense des droits humains, de construction de la paix, préparé en lien avec des associations des deux rives de la Méditerranée et des autres pays d’Europe.

La paix ne se fera pas sans écouter les voix palestiniennes et les voix dissidentes en Israël

Nous appelons nos partenaires français et européens à rejoindre toutes les mobilisations qui, partout dans le monde, contribuent à rompre l’inertie, à construire un rapport de force pacifique et déterminé pour qu’advienne le tournant décisif qui imposera la paix, juste et durable entre l’État de Palestine et celui d’Israël, s’appuyant sur le droit international, dont les frontières de 1967.

Une paix juste sera basée sur l’application des résolutions de l’ONU, des réparations pour les destructions illégales et les violations du droit humanitaire commises non seulement depuis le 7 octobre 2023 mais aussi tout au long de l’occupation et de la colonisation des territoires palestiniens.

Une paix durable repose sur une résolution politique conclue entre Palestiniens et Israéliens. La communauté internationale doit peser, y compris par des sanctions, pour que cela ait lieu, et tout particulièrement aujourd’hui l’imposer aux gouvernants d’Israël. Nous savons qu’elle pourra s’appuyer, dans les deux sociétés, sur les acteurs et organisations favorables à une telle paix.

Retrouvons-nous à Paris !

Dans un moment où l’on cherche à imposer la seule loi des plus forts, la solidarité avec la Palestine, c’est imposer la résolution du conflit par le respect du droit international et s’opposer fermement à la répression de cette solidarité.

Le 29 novembre, nous appelons à une manifestation nationale qui se déroulera à Paris, à 14h place de la République.

Premiers signataires :
Institut Mehdi Ben Barka - mémoire vivante, Les ami.es de Standing Together en France, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Réseau Féministe « Ruptures », Une Autre Voix Juive (UAVJ), CGT, SNES-FSU, UNEF, L’APRÉS, MJCF, PCF...

Robert Badinter au Panthéon : le MRAP se réjouit de cette décision




«  Heureux si l’on peut un jour dire de lui : En s’en allant il emporta la peine de mort ». Ce vers de Victor Hugo aurait pu être écrit pour Robert Badinter, ancien Ministre de la justice et éminent avocat, qui fera son entrée au Panthéon le 9 octobre prochain.

Le MRAP, qui s’enorgueillit d’être membre fondateur de la Coalition mondiale contre la peine de mort et d’avoir participé au premier Congrès mondial contre la peine de mort en 2001 à Strasbourg, se réjouit grandement de cette décision.

Robert Badinter est le grand artisan en France de l’abolition de la peine de mort. Le 17 septembre 1981, en sa qualité de garde des Sceaux, il demandait solennellement à l’Assemblée nationale d’approuver le projet de loi sur l’abolition de la peine de mort aux termes d’un discours retentissant : « Ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La question ne se pose pas, et nous le savons tous, en termes de dissuasion ou de technique répressive, mais en termes politiques et surtout de choix moral. » Le lendemain, l’Assemblée votait l’abolition avec 363 voix pour et 117 contre. Le 30 septembre, les sénateurs l’ont adopté en termes identiques avec 160 voix contre 126 sur 287 votants.

La loi était promulguée le 9 octobre 1981 par la France « pays des droits de l’Homme » qui était toutefois l’un des derniers pays européens à abolir. Le combat pour l’abolition universelle continue, y compris en France où certains souhaiteraient rétablir cette peine barbare. En France, l’enquête annuelle d’OpinionWay et Sciences Po révèle d’ailleurs qu’après un minimum de 32% en 2009, le pourcentage de la population favorable à la peine de mort se maintient depuis 2013 entre 45 et 50%.

Pour 2024, Amnesty International a recensé 1518 exécutions, dans 15 pays, chiffre nécessairement sous-estimé. Aujourd’hui dans le monde,112 États ont aboli la peine de mort en toutes circonstances , 9 États ne conservant la peine de mort que pour des crimes commis en temps de guerre et des crimes contre l’humanité , 23 États sont considérés comme abolitionnistes en pratique car n’ayant procédé à aucune exécution ces dix dernières années, 55 États appliquant la peine de mort . Trois pays sont à eux seuls responsables de 91 % des exécutions recensées : la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite.

Alors que le combat continue, le MRAP salue cette entrée au Panthéon de l’homme qui n’est pas seulement à l’origine de l’abolition de la peine capitale en France mais qui a également lutté sans relâche contre le nazisme l’ayant personnellement et atrocement marqué, une partie de sa famille ayant été exterminée.

La voix de ce fils d’immigré d’Europe orientale, qui a participé à la promotion des valeurs humanistes et dont la mémoire va être justement honorée, continuera à guider notre lutte permanente pour le respect de la dignité humaine.

Bureau National
Le 6 octobre 2025

Communiqués du MRAP (Voir aussi les appels et communiqués dont le MRAP est signataire)


Communiqués de Collectifs soutenus par le MRAP