Les réductions de crédits déjà opérées et celles annoncées par le chef du gouvernement entraîneront des difficultés accrues pour les services publics éducatifs, culturels et pour le mouvement associatif, particulièrement pour son volet d’éducation populaire dont la population a le plus grand besoin. La solidarité, les objectifs d’éducation au « vivre ensemble » sont fragilisés par des moyens insuffisants qui seraient encore réduits, ce que le MRAP conteste. Il sera partie prenante des initiatives sociales qui dénonceront ces fausses économies.
Le premier ministre a aussi annoncé vouloir supprimer deux jours fériés. Deux ont été pointés dont celui du 8 mai, commémorant la victoire contre le nazisme. Le 8 mai n’est pas une commémoration nationale. Cette date est, pour tous les peuples, y compris le peuple allemand, celle de la libération d’une idéologie et d’un des régimes les plus catastrophiques de l’histoire. La France ne peut donner le signal d’un recul sur cette commémoration mondiale.
Dans un contexte où les forces d’extrême droite sont de plus en plus audacieuses et participent au pouvoir dans un nombre croissant de pays, y compris en Europe, et alors qu’en France l’électorat du RN atteint un niveau dangereux pour la démocratie, le choix gouvernemental est incompréhensible. La mobilisation du plus grand nombre pour que se perpétue la mémoire de l’extermination des populations juives, comme de toutes autres victimes (personnes handicapées, Tsiganes, homosexuels, résistants…) est en effet indispensable. Si elle ne se réduit pas aux commémorations, celles-ci impliquant de manière visible l’ensemble des autorités du pays en font partie.
Présent dans de nombreuses commémorations du 80ème anniversaire de la défaite nazie, le MRAP dénonce avec force cette orientation et interviendra sans relâche pour la mettre en échec.
Bureau National du MRAP