Le 1er décembre nous vous appelions à intervenir une nouvelle fois à propos de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien. Notre mobilisation n’a pas été suffisante pour contraindre l’État d’Israël à revoir sa position et le 18 décembre Salah Hamouri était expulsé vers la France. Il avait été détenu sans jugement depuis mars et privé de son statut de résident à Jérusalem « pour défaut d’allégeance à l’État d’Israël ». Au mépris du droit international, en l’absence d’acte concret de l’État français, l’État d’Israël entend vider Jérusalem Est de sa population palestinienne en commençant par les militants des droits humains et des droits du peuple palestinien.
Le 3 décembre nous nous réunissions avec les associations Kurdes et le collectif Kurde pour préparer la manifestation du 9 décembre pour protester contre l’agression turque. Les bombardements des écoles, des hôpitaux , des stocks de blé, des réseaux de distribution d’eau constituent un crime contre l’humanité. Cette manifestation n’a malheureusement pas été plus visible, peut-être car durant un match de la coupe du monde de football et sans relais médiatique et n’a réuni que 60 personnes.
Le 7 décembre le comité de soutien de Josie Boucher à Perpignan nous indiquait qu’ils avaient déjà recueilli 2 500 signatures de soutien.
Le 9 décembre, 100 personnes issues du monde syndical, associatif (dont le MRAP) et politique se réunissaient à 8h30 devant la Cour d’Appel de Montpellier pour demander l’exclusion de la Fonction Publique de Jean-Luc Coronel de Bossezon qui pourrait être réintégré dans son poste d’enseignant d’histoire du droit à la faculté de droit en mars 2023.
Le 10 décembre, lors de la manifestation de 200 Gilets Jaunes contre la vie chère à Montpellier, le slogan : « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés » a été repris par les GJ.
Le 11 décembre, les Kurdes nous invitaient à leur fête annuelle.
Le 12 décembre nous participions avec le collectif de solidarité des migrants à un collage d’affiches pour présenter la semaine de solidarité avec les migrants.
Le 13 décembre, nous répondions à une invitation de la Mairie. Fatma Nakib, Maire Adjointe nous indiquait que la ville s’engageait à commémorer chaque année le 17 octobre 1961 et apposerait une plaque commémorative. Emmanuelle Boyer, cheffe de projets à la ville nous a présenté la préparation des 21 et 22 mars 2023 journée de lutte contre le racisme. Si la ville entend faire intervenir des personnalités prestigieuses pour parler du racisme et des exclusions au Corum, les ateliers prévus les après midi ne permettent plus de comprendre les effets du racisme dans l’ensemble des discriminations illustrées par la ville (les gros, les femmes, les homosexuels, les handicapés , les pauvres et les familles monoparentales)…
La semaine de solidarité avec les migrants a été très dynamique et le MRAP y était partie prenante :
Le 14 décembre, 57 personnes simulaient une file d’attente devant la préfecture pour obtenir un rendez-vous pour un titre de séjour.
Le 15 décembre, 31 personnes se rassemblaient devant le Tribunal Administratif pour appuyer le recours contre l’ordonnance de quitter le territoire (OQTF) délivré envers un Syrien et un Afghan dont la situation politique de leur pays empêche toute expulsion.
Le 15 décembre, 80 personnes participaient à un débat avec le sociologue Saïd Bouamama sur les migrations.
Le 17 décembre, les collectifs de sans papiers de Montpellier, Marseille et Lyon nous présentaient leurs mobilisations (à Marseille, ouverture d’ un lieu d’accueil temporaire autogéré de 40 places pour demandeurs d’asile). Partout ils se heurtent à l’absence de réponse des préfectures. Cette soirée a permis de redonner de l’espoir au collectif de Montpellier.
Le 18 décembre, 200 personnes manifestaient à Montpellier pour la régularisation des sans papiers.
Le 14 décembre, le soir de la victoire au foot de la France sur le Maroc, l’extrême droite est venue provoquer les supporters qui faisaient la fête place de la Comédie en transformant cette fête en bataille rangée. Cette provocation était préparée au niveau national. Le 30 novembre ils avaient dressé une haie d’honneur avec des pancartes nationalistes à l’occasion du concert de soutien organisé pour SOS Méditerranée à l’opéra. Aucun de nos communiqués de presse n’a été publié. Aucune condamnation politique n’a été formulée par l’État . En marge de ces manifestations, un supporter de l’équipe de France tuait avec sa voiture un enfant de 13 ans dans le quartier de la Paillade. Ce crime a déclenché des réactions de violence, des incendies de jeunes de ce quartier dont les parents ou les grands parents sont Marocains .
L’extrême droite réussit ainsi à diviser la population française et permet que les questions de partage des richesses ne soient pas abordées.
Le projet de loi sur l’immigration n’augure rien de bon ni pour la solidarité, ni pour le droit du travail. Il est heureux de constater que le tribunal administratif de Lille a annulé le 12 octobre dernier les arrêtés préfectoraux interdisant aux associations non mandatés par l’État de distribuer des repas et des boissons aux migrants du centre de Calais.
Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples demeure donc utile !