Joséphine Baker : L’antiracisme à l’honneur
Femme, noire, américaine, Joséphine Baker était destinée à connaître plusieurs des discriminations multiples que connaissent tant d’êtres humains. Née dans la misère, déscolarisée pour être mariée à 14 ans, elle subit les injustices et les humiliations d’une société encore dominée par la ségrégation raciale.
En France, elle rencontre une société un peu plus ouverte à certains droits humains. Son talent artistique lui permet, non seulement de se construire une place dans le monde du spectacle, mais de parodier, caricaturer, dénoncer d’autres formes de préjugés racistes, celles liées au colonialisme européen.
Elle sait devenir une combattante pour éviter à l’Europe de sombrer devant la barbarie nazie, remplissant des missions dangereuses, abritant chez elle, sans distinction, tous les réfugiés qui ont besoin de protection.
Puis, elle est retournée aux États-Unis participer au combat universaliste pour les droits civiques des Noirs américains, apparaissant aux côtés de Martin Luther King dans son uniforme de l’armée française.
Cet idéal, la fraternité réelle de l’humanité, elle le concrétise en fondant une famille extraordinaire, emblématique « tribu arc-en-ciel » de 12 enfants issus du monde entier.
Le MRAP se réjouit que la République fasse une place au Panthéon à cette femme parmi et honore sa la mémoire. Il souhaite surtout que cette image de la fraternité universelle inspire le combat de tous ceux et toutes celles qui aspirent à une autre humanité. Cet engagement, est aussi celui du MRAP.