L’engagement de Jacques, notamment contre le fascisme, commence très jeune et durera jusqu’à sa mort. En 1936, il essaie de s’engager dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole mais il sera refusé en raison de son âge : il n’a que 14 ans ! Il participe alors à des collectes au profit des enfants espagnols. Ses parents seront honorés comme « Justes parmi les nations » pour avoir sauvé quatre enfants et adolescents juifs en 1943 et 1944, à Poligny dans le Jura.
Réquisitionné pour le STO, Jacques s’évade du train qui le conduisait en Allemagne et rejoint la Résistance où il prend le pseudonyme de Jourdan et devient en 1944 membre de l’État-major FFI/FTP dans le Jura.
Militant du MRAP des Bouches du Rhône, il est présent à Paris pour accueillir la Marche pour l’égalité, le 3 décembre 1983. Il participe à Marseille à plusieurs manifestations antiracistes et antifascistes, dont celle contre la venue à Marseille de Jean-Marie Le Pen, le 20 février 1985.
Il s’était marié, en 1978, avec Baya Bouhoune, ancienne membre du comité central du Parti communiste algérien, militante féministe, antiraciste et anticolonialiste. Elle avait milité notamment pour l’émancipation des femmes en Algérie et pour le droit à l’autodétermination des peuples en particulier vietnamien, algérien, palestinien. Baya et Jacques Jurquet, ont reçu chez eux, pendant la guerre d’Algérie, les mères et les fiancées des soldats emprisonnés parce qu’ils refusaient de combattre contre le peuple algérien.
En 1970, Baya devient membre du bureau national du MRAP, responsabilité qu’elle assume pendant plus de 20 ans, et présidente du MRAP de Marseille.
Le meilleur hommage que nous puissions leur rendre est de s’engager à poursuivre leur combat contre toute forme de racisme, pour un monde de fraternité et de liberté.
Paris, le 1er décembre 2020
Lien vers le communiqué de presse de la Fédération des Bouches du Rhône https://mrap.fr/communique-de-press...