Violence insupportable cette nuit à Paris
Cette nuit, de nombreuses associations et des avocats ont aidé des exilés à installer un campement Place de la République. Ces exilés ont été abandonnés à eux-mêmes après l’évacuation du camp de Saint-Denis.
La police est alors intervenue, en pleine nuit, de manière extrêmement violente (gaz lacrymogène, grenade de dés-encerclement, matraquage...).
Appliquant en avance la loi « sécurité globale », la police a matraqué à plusieurs reprises les journalistes présents, dont Rémy Buisine.
Ce matin, le ministre de l’Intérieur a des larmes de crocodile : il ordonne des enquêtes qui ne changeront rien à ses responsabilités.
Le MRAP dénonce le climat provoqué par ce même ministre, instaurant un état de non-droit, donnant à la police un permis de matraquer, y compris les journalistes, et ouvrant la chasse aux migrants.
En détruisant les camps, sans offrir de solutions d’hébergement durables, qu’espérait le gouvernement ?
Le MRAP exige des logements dignes pour tous ceux qui sont aujourd’hui à la rue, migrants ou pas, sans papiers ou avec papier.
Les solutions existent : dans l’immédiat, une mise à l’abri dans des structures collectives et à terme des hébergements pérennes, y compris par la réquisition des logements vacants.
Le MRAP prend contact avec toutes les organisations de soutien aux migrants et aux sans-logement pour organiser une riposte collective. Il poursuit sa lutte contre l’article 24 du projet de loi. « sécurité générale ».
Paris, le 24 novembre 2020