Venue des gendarmes au collège pour expulser une élève, les autorités reconnaissent « une erreur » !

Le MRAP fait sien le communiqué du Comité de Moselle Ouest

La mobilisation syndicale, associative, de responsables politiques oblige les autorités à un recul. Au moment où la circulaire Valls de 2013 sur les autorisations exceptionnelles au séjour vient d’être annulée par le ministre de l’intérieur, le rappel de la circulaire du 19 octobre 2013 est une victoire due à la mobilisation. Ce succès appelle d’autres mobilisations contre la politique migratoire du gouvernement et celle de l’UE.

Jeudi 30 janvier 2025, plus de 200 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de la Moselle à l’appel d’organisations syndicales ou politiques et associatives (MRAP, RESF, LDH) pour protester contre l’expulsion avec sa famille d’une élève burkinabée vers la Belgique où la famille aurait déposé une première demande d’asile.

Le 22 janvier, la gendarmerie a exfiltré une élève du collège de Maizières les Metz pour procéder à l’expulsion de la famille (Exfiltrée du collège pour être expulsée - Site du MRAP de Moselle-Ouest). La réaction des personnels du collège, soutenus par l’intersyndicale et les associations a été immédiate. Ensemble, ils dénonçaient le non-respect de la circulaire du 19 octobre 2013 qui réglemente très précisément les conditions d’intervention des forces de l’ordre dans les établissements scolaires.

Dans les jours qui ont suivi la ministre de l’Education a appelé les recteurs et chefs d’établissement au respect de ce texte. Le directeur général de la gendarmerie nationale reconnaît une erreur collective. Lors de l’audience accordée aux organisations au cours du rassemblement du 30 janvier, la directrice de cabinet du préfet de la Moselle a indiqué que le préfet avait adressé un même rappel aux forces de gendarmerie et de police.

Il reste à imposer la délivrance d’un titre de séjour aux familles dont les enfants sont scolarisés.