Un problème enfin posé : le racisme dans la police
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Le meurtre de George Floyd mobilise aux États-Unis d’abord, et maintenant dans le monde entier sur la question des violences policières, en particulier celles liées au racisme. Le MRAP partage l’émotion et la révolte exprimées par de larges couches de la population et appelle à toutes les actions unitaires que les circonstances permettent.
Il mesure les différences historiques et structurelles entre les formes du racisme aux États-Unis et en France. Mais il a souvent attiré l’attention sur la présence d’idées et de pratiques discriminatoires dans la police française, que ce soit les contrôles au faciès ou une violence disproportionnée envers certains publics physiquement typés. Le drame d’Adama Traoré vient le rappeler.
La pratique régulière des insultes et menaces racistes est également inadmissible. La capture d’échanges entre policiers sur les réseaux sociaux montre que le racisme est profondément installé chez une partie des policiers. Le MRAP dénonce l’existence de tels échanges non seulement entre des personnes, sur des réseaux de parfois 8 000 abonnés, mais aussi sur des sites comme celui du prétendu syndicat FPIP (fédération Professionnelle Indépendante de la police) qui laisse s’afficher des propos ignobles, des appels explicites à la haine et au meurtre. Le MRAP demande au gouvernement de mettre en œuvre ses déclarations sur l’intolérance au racisme dans les forces de police, de sanctionner tout fonctionnaire qui commet une faute dans ce domaine et de dissoudre une organisation de policiers qui diffuse des positions totalement étrangères aux valeurs de la république.
Paris, 8 juin 2020