Ces événements d’une violence extrême, des actes relevant des qualifications de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, constituaient le point culminant d’une suite de discriminations et de massacres qui avaient débuté dès 1948. Aujourd’hui, les faits restent totalement impunis.
Une véritable paix ne pourra avoir lieu au Sri Lanka que si des enquêtes crédibles et transparentes font la lumière sur les crimes qui y ont été commis, si les responsables sont jugés, si les victimes et leurs descendants peuvent faire valoir leurs droits à réparation. Mais à l’heure actuelle, le gouvernement sri-lankais n’a pas donné suite aux demandes d’enquêtes des Nations Unies, qui ont reconnu leur échec à protéger la population, et il met à profit les délais qui lui sont accordés pour accélérer la colonisation du territoire tamoul. Une occupation militaire intense favorise l’accaparement des terres par des cinghalais. Rien n’est fait pour retrouver les disparus.
La France doit agir pour faire cesser ce déni du droit international. Le MRAP, pour sa part, a toujours défendu le droit à l’autodétermination des peuples, de tous les peuples, en tout temps et en tout lieu. Il s’incline devant les victimes et tient à réaffirmer son entière solidarité avec le peuple tamoul, il partage ses aspirations à la liberté, à la paix, à son libre choix de déterminer son avenir.
Il appelle à rejoindre la marche pour ne pas oublier le génocide tamoul à Paris, à l’intersection des rues Philippe de Girard, Cail et Louis Blanc (10ème) samedi 18 mai à 15h.
Paris, le 17 mai 2019