RECONNAISSANCE DE L’ASSASSINAT DE LARBI BEN M’HIDI
La question mémorielle autour de l’histoire française de l’esclavage et du colonialisme est essentielle pour le MRAP afin d’ apaiser les traces vives de ce passé toujours solidement ancrées dans les préjugés racistes actuels.
Nous ne pouvons donc que nous réjouir de la reconnaissance officielle de l’assassinat du leader indépendantiste algérien Larbi Ben M’Hidi par l’armée française lors de la bataille d’Alger, une évidence de longue date depuis les aveux circonstanciés du lieutenant Aussaresses.
Nous devons toutefois souligner et regretter encore une fois que cette reconnaissance s’arrête à la seule responsabilité de l’armée et de l’individu sans être assumée au plus haut niveau de l’État, comme ce fut déjà le cas pour les massacres d’octobre 61 à Paris avec la seule mise en cause de Monsieur Maurice Papon.
Ce sujet mémoriel mérite en outre un autre traitement de la part de la France que ces avancées homéopathiques, surtout dans un contexte d’actualité où il semble servir de simple monnaie d’échange diplomatique avec l’Algérie.
Le MRAP attend une réponse globale sur la question, et y travaille en liaison avec d’autres associations, autant sur l’ouverture des archives que sur l’utilisation de la torture ou la mémoire des disparus.
Le MRAP souhaite aussi que la partie algérienne ne soit pas dissociée du colonialisme dans sa globalité, il attends donc également une réponse à la demande de création d’un musée national de l’histoire du colonialisme, qu’il porte avec d’autres.
12 novembre 2024
MRAP