Depuis des mois, nous connaissons une pandémie qui frappe à l’échelle mondiale. Au printemps dernier, nous avons connu un confinement qui devait stopper la progression du virus et permettre de réorganiser le système hospitalier et ouvrir des lits de réanimation. Il n’en a rien été. Au contraire, la situation dans les hôpitaux s’est dégradée. La deuxième vague frappe durement. Les protections, sont en nombre insuffisant, les personnels de nettoyage en sous-effectif Les plans de licenciements se multiplient, les attaques sur les congés, le temps de travail, la rémunération également, tandis que l’expulsion massive de locataires en difficulté s’annonce pour 2021 et 2022.

En même temps, le gouvernement mène une politique autoritaire et liberticide pour prévenir toute contestation :répression devant les lycées, les pressions contre les enseignant-es, la chasse aux sans- papiers. La répression est consacrée en politique d’État : loi « sécurité globale » qui entrave la liberté
d’expression et la presse, donnant carte blanche à la police pour filmer, frapper, gazer et mutiler ; loi dite « séparatisme » qui stigmatise les musulman-es de France en construisant un supposé ennemi de l’intérieur ;
pénalisation des mouvements universitaires.

Dans le 20ème arrondissement de Paris, nous, organisations syndicales, politiques, associatives et collectifs, nous nous opposons au cours autoritaire du gouvernement. Nous dénonçons une gestion de la crise sanitaire
qui n’avantage que le grand patronat et les actionnaires. Nous défendons toutes les mobilisations, dans le monde du travail et la jeunesse, en solidarité avec les personnes migrantes, des femmes, qui visent à obtenir plus de droits et à protéger la population face à la maladie, à développer et renforcer les services publics, en particulier la santé et l’éducation, le logement social, mais également à combattre les mesures liberticides et répressives, et celles qui renforce la précarité.

C’est pourquoi nous revendiquons :

• Un plan d’embauche massif dans la fonction publique hospitalière et l’ouverture immédiate de 100 000 lits ;
• Des mesures de soutien et des solutions de relogement pour les femmes victimes de violences ;
• Un recrutement massif de personnels à commencer par le recrutement des candidat-es inscrit- es sur la liste complémentaire et la fin des contrats précaires dans l’Éducation nationale ;
• L’arrêt de tous les plans de licenciements et le maintien des salaires ;
• La fourniture par l’État de masques, gels hydroalcooliques, et protections adaptées, gratuitement et en nombre conséquent à l’ensemble de la population ;
• Le retrait des lois « sécurité globale », « séparatisme » et LPR et l’arrêt des poursuites contre les militant-es du mouvement social ;
• La régularisation immédiate de tout-es les sans-papiers ;
• la réquisition des logements vides, l’effacement des dettes de loyer et l’arrêt des procédures d’expulsion ;

Premiers signataires : Collectif CIVG Tenon, Collectif Sans-Papiers 20ème, Droit Au Logement, FASTI, MRAP 19-20, UJFP Île-de-France, 20ème solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, CGT Tenon, CNT-STE 75, SNUipp-FSU 75, Sud Éducation 75,