"Racisme ordinaire" à la Solidéo

Le MRAP s’indigne des propos rapportés par la presse à propos de la Solideo et fait sien le communiqué de son comité local de Saint Denis.

Communiqué du MRAP de Saint-Denis

Le MRAP Saint-Denis condamne avec force les propos mentionnés dans l’article paru le 18 avril sur le site Médiapart « JO 2024 : des accusations de propos racistes et misogynes créent une crise interne ».

C’est avec stupeur que nous découvrons l’orientation raciste et sexiste de ces propos, au sein d’une structure Solidéo, dont la mission première est de porter des valeurs humanistes :

- « Qu’est-ce qu’on va aller aider des Noirs en Seine-Saint-Denis ? »

- « On ne va pas aller en Seine-Saint-Denis. Les femmes ne pourront pas rentrer le soir sans prendre le risque de se faire violer » ou encore, selon les déclarations d’un salarié qu’« il y a un effet de groupe entre quelques personnes, qui partent du principe qu’en

Seine-Saint-Denis il s’agit d’une population à risques. »

- Enfin, les militants de certaines mobilisations y sont qualifiés d’« écolo-djihadistes ».

Même si des mesures disciplinaires ont été prises avec la suspension de trois salariés, elles n’ont été appliquées que depuis la révélation de ces propos (France Bleue, l’Equipe...) par Médiapart alors que cette situation semblait durer depuis 2018.

Nous tenons à rappeler à Solidéo comme à l’ensemble de ses partenaires publics et privés que selon la loi de 1972, le racisme n’est pas une opinion mais un délit.

A ce titre, l’article R. 625-8-1 du code pénal mentionne : « L’injure non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe. » soit depuis le décret du 5 Août 2017 une amende pouvant atteindre 1500 euros.

Fait à Saint-Denis, 19 avril 2021