Quelle « submersion migratoire » ?

Le Premier ministre a parlé d’un « sentiment de submersion migratoire ». Le MRAP, pour sa part, combat sans relâche les fantasmes soigneusement cultivés et/ou hypocritement cautionnés sur la question migratoire.

La France est au 21e rang du classement des pays d’accueil dans l’Union Européenne. Les personnes immigrées sont 7 millions si l’on y inclut celles qui ont acquis la nationalité française. En 1936, la part de populations d’origine étrangère était de 6,5%. Elle est de 7,5% aujourd’hui. Une partie importante de cette immigration est liée à la circulation internationale des étudiants (cf. Insee).

Un an après une loi Immigration parmi les plus répressives depuis 40 ans, et alors que le ministre de l’Intérieur cherche à réintroduire les mesures censurées par le Conseil constitutionnel, le Premier ministre donne des gages à l’extrême droite et contribue à sa « victoire culturelle ».

Pour tenter de se maintenir au pouvoir, il souffle sur des braises alimentées depuis des années par l’extrême droite, faisant peu de cas de la cohésion nationale. Et, pour ce faire, il choisit le jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Comme le rappelle Esther Senot, déportée à 15 ans : « Ne vous laissez pas entraîner sur la voie de la haine de l’étranger, elle conduit aux crimes les plus horribles. » (La Grande Librairie, 29/01/25)

Le MRAP, fidèle à ses engagements, sera toujours du côté des fondements de la République. Notre solidarité va à toutes les victimes des politiques migratoires inhumaines.

MRAP National