L’extermination programmée scientifiquement par les nazis de millions d’hommes, de femmes, d’enfants parce que considérés comme appartenant à une « race inférieure » qui n’avait même pas le droit d’exister est une abomination.
La déportation et l’esclavage pendant plusieurs siècles de millions d’Africains considérés et traités comme des bêtes de somme est aussi une abomination. N’oublions pas que le Code Noir qui définissait l’être humain asservi comme un simple « meuble » fut une création du droit français.
Malheur aux faibles, aux récalcitrants, aux fuyards ; Les conditions de transport étaient telles que jusqu’à un tiers des Noirs mouraient lors de la traversée de l’Atlantique. Au Brésil, par exemple, la malnutrition, les maladies et les mauvais traitements faisaient qu’un esclave avait une espérance de vie de 7 ans après son arrivée dans une plantation…
Les conséquences furent dramatiques pour l’Afrique : la "ponction" radicale de plusieurs millions d’êtres humains allaient entraver l’essor et l’évolution indépendante des sociétés africaines.
Dans un cas comme dans l’autre, les crimes commis sont « justifiés » par un racisme dans sa forme la plus abjecte.
Enfin, n’oublions pas que l’esclavage existe encore ; selon Walk Free, une ONG basée en Australie, l’esclavage sous différentes formes toucheraient aujourd’hui 30 millions de personnes dans le monde.
En 2018 lors du festival « Les Émancipées » à Vannes, Christine Angot était victime de tags racistes et de menaces de mort sur les murs du théâtre de la ville, insultes et menaces racistes qui doivent être condamnés avec la plus grande fermeté.
Ces tags antisémites et anti-noirs étaient l’illustration de la nécessité de ne pas hiérarchiser les mémoires ainsi que l’universalité du combat anti-raciste.
Paris, le 5 juin 2019