Prix des Droits de l’Homme : l’Anafé" et "Tous migrants" distingués
- Communiqués
Le MRAP se réjouit des distinctions accordées par "le Prix des droits de l’homme de la République française « Liberté, Égalité, Fraternité »", décerné annuellement par la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) à des défenseurs des droits humains.
voir sur le site de la CNCDH
Il salue en particulier les mentions spéciales décernées cette année à l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) pour "ses actions opérationnelles en soutien aux étrangers maintenus en zones d’attente et aux frontières " et pour son "travail de sensibilisation et de plaidoyer" et à l’association "Tous migrants" pour "le secours qu’elle porte aux personnes en danger dans le région alpine " et "ses actions de sensibilisation, notamment dans le Briançonnais, autour du concept de fraternité".
Dans son attendu des motifs, la CNCDH dit sa volonté que "les zones d’attente ne soient pas des zones de non-droit pour des personnes fragilisées et vulnérables" et rappelle que, dans ses missions d’observation à la frontière franco-italienne, elle avait été "choquée par les pratiques illégales, inhumaines et contraires aux valeurs de solidarité".
Le MRAP invite à lire les discours de remerciements de chacune de ces associations lauréates sur leurs sites :
Cette année la CNCDH a aussi souhaité mettre à l’honneur de jeunes défenseurs des droits humains à l’occasion des 30 ans de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et des projets. Elle souligne que la Déclaration universelle des droits de l’homme, malgré la place qu’elle occupe dans la devise de la République française, est trop souvent ignorée.
Les prix ont été remis le 10 décembre par Madame Nicole Belloubet, Garde des Sceaux et ministre de la Justice, et Madame Soraya Amrani-Mekki, vice-présidente de la CNCDH. La main de Madame Belloubet semble ne pas avoir tremblé de représenter un gouvernement qui ne cesse de durcir ses politique migratoires, de poursuivre les migrants et leurs enfants et qui cherche à criminaliser l’action des "délinquants solidaires" qui leur viennent en aide.
Le MRAP réaffirme sa solidarité aux migrants et "délinquant solidaires"et son exigence d’une politique migratoire fondée sur l’accueil et non le rejet.
Paris le 13 décembre 2019