Pétition L’appel au secours des 500 mineurs isolés !
Signez l’appel au secours des 500 mineurs isolés
Adressé à : Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Charlotte Caubel, Gérald Darmanin, Eric Dupond Moretti, Olivier Véran, Marc Guillaume, Léa Filoche, Anne Hidalgo.
Depuis le 04 avril 2023, plus de 500 Mineurs Non Accompagnés (MNA) en recours dorment à même le sol dans une école abandonnée à Paris 16ème, sans eau ni électricité. Ils se sont réfugiés dans ce lieu pour fuir les violences policières auxquelles ils sont quotidiennement confrontés dans la rue. Ils souhaitent faire entendre leur détresse profonde, et obtenir d’urgence des hébergements dignes et pérennes.
A la demande de la mairie de Paris, nos 4 associations de soutien sur place, sont convoquées le 12 juin devant le tribunal pour une procédure d’expulsion de cette école, condition posée par la préfecture avant toute potentielle mise à l’abri sans pour autant la garantir.
En attendant que les pouvoirs publics bougent, ces jeunes survivent dans une extrême précarité et sont exposés aux provocations et menaces alarmantes de groupuscules et partis d’extrême droite qui se rassemblent devant le bâtiment occupé.
Abandonnés dans nos rues par les départements après un simple entretien oral et sans expertise de leurs documents, ces adolescents comme des milliers d’autres partout en France, subissent une politique de discrimination indécente contraire aux valeurs et engagements de notre pays, et au mépris de leurs droits fondamentaux. Après des mois de procédure, la plupart d’entre eux seront pourtant reconnus mineurs par le juge des enfants et pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).
La situation de ces 500 jeunes est le symptôme révélateur d’un dysfonctionnement général.
Madame Charlotte Caubel, a annoncé dans un reportage de France 24 diffusé le 9 mai, que des hébergements d’urgence leur sont proposés, ce que nous démentons.
Le Maire de St Brévin les Pins démissionne après des attaques de l’extrême droite, suite au projet de déplacement d’un centre de demandeurs d’asile sur sa commune.
Le 1er mai dernier, un rapport de l’ONU dénonçait les politiques migratoires de la France “toujours plus rétrogrades”, et les “conditions inhumaines et insalubres” dans lesquelles vivent les personnes exilées sur son territoire. Il pointait également du doigt, le profilage racial et les violences policières dans notre pays.
Malgré nos demandes répétées d’échange avec l’Etat, malgré nos alertes sur les menaces de partis et groupes d’extrême droite, malgré les rapports transmis par l’Agence Régionale de Santé sur la situation sanitaire inquiétante dans cette école, les autorités refusent d’organiser une mise à l’abri et se renvoient la responsabilité de porter secours à ces 500 adolescents.
A l’heure où la France rappelle ses valeurs de fraternité, les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer la montée des actes et discours violents à l’encontre des personnes exilées (ou ceux qui les soutiennent), et ont le devoir d’y mettre fin et de prendre des mesures pour protéger les victimes.
Nous, soutiens, collectifs et associations qui défendons les droits des plus vulnérables ou plus particulièrement ceux des mineurs, lançons un appel au secours en ce mardi 16 mai 2023, « journée internationale du vivre ensemble en paix » .
Comme le rappelle l’Unicef « les mineurs non accompagnés sont avant tout des enfants qui ont droit à une protection, quelle que soit leur origine ». Mais la précarité dans laquelle ils et elles sont abandonnés, les expose aux trafiquants ou prédateurs sexuels et aggrave leur santé physique et psychologique.
Nous demandons que les 500 mineurs isolés en recours réfugiés dans l’école à Paris 16ème, soient immédiatement mis à l’abri.
Nous souhaitons ouvrir un dialogue apaisé et responsable avec la Préfecture d’Ile de France et les départements en charge de la protection des enfants.
Nous demandons une remise en question du processus d’évaluation des mineurs isolés étrangers, trop aléatoire au vu des conséquences sur l’avenir des concernés, et qu’une politique inclusive soit mise en place en concertation avec les associations spécialisées.
Nous demandons que la présomption de minorité soit inscrite dans la loi, et sollicitons la création de lieux d’accueil partout en France, pour protéger les mineurs isolés jusqu’à la fin de leurs recours, dans des lieux adaptés à leur vulnérabilité.
L’avenir et la sécurité de ces adolescents ne peuvent être l’enjeu cynique de rivalités politiques, et leur protection systématique revêt un caractère d’urgence nationale. Un accueil digne des personnes exilées est possible et dépend uniquement d’une volonté étatique, à l’image de ce qui a été mis en place pour l’Ukraine.
Associations Utopia 56 – TIMMY – TARA – Midis du MIE
Vous pouvez aussi nous aider en participant à notre CAGNOTTE COMMUNE