Bénéficiant d’un véritable cadeau électoral, Netanyahou qualifie Donald Trump de « plus grand ami qu’Israël ait jamais eu » ; nous n’en doutons pas mais c’est avant tout un ennemi de la paix .
Ce projet n’est pas seulement la fin de tout espoir de voir un État palestinien à côté de l’État israélien, c’est aussi la fin de tout espoir de paix dans la région et une menace pour la paix dans le monde . C’est la fin d’une conception des relations internationales fondée sur le droit, conception que le MRAP a toujours défendue.
Il y a huit ans, en 2012, les Nations Unies ont publié un rapport intitulé « Gaza en 2020 : un endroit vivable ? » La réponse était contenue dans le corps du rapport : non. Sauf si des mesures étaient mises en œuvre pour la sauver, ce n’est certainement pas le « plan du siècle » qui va sauver les 2 millions de Gazaouis.
Le gouvernement français ose « saluer les efforts du président Trump » ! C’est indigne de la France qui d’ailleurs n’a toujours pas reconnu l’État de Palestine contrairement aux votes de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
Le MRAP réaffirme plus que jamais qu’il ne peut y avoir de paix dans la région que par le respect du droit, notamment la fin de la colonisation et de l’occupation, du blocus de Gaza et la création d’un État palestinien dans les frontières de 67 avec Jérusalem Est comme capitale. Plutôt que de s’aligner sur les va-t-en guerre Trump et Netanyahou et d’être ainsi complice de ce plan, la France ferait mieux de réclamer et d’appliquer les sanctions qui s’imposent à l’égard du gouvernement israélien.
Pour sa part, le MRAP continuera d’être solidaire du peuple palestinien et des pacifistes israéliens . Il demande en priorité la fin de la colonisation et du blocus de Gaza, le droit au retour des réfugiés palestiniens et la libération des prisonniers politiques palestiniens.
Paris, le 29 janvier 2020
Signez et faites signer la pétition proposée par l’AFPS