Face à la situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et pour masquer les échecs cuisants du processus politique imposé par Kaïs Saïed, le pouvoir tunisien s’est lancé dans une campagne de répression et de harcèlement de tous ceux et celles qui s’opposent à la dérive autoritaire engagée depuis le 25 juillet 2021.
Après avoir mis au pas le conseil de la magistrature, instrumentalisé l’ISIE et toutes les institutions indépendantes, en cherchant à mettre en cause le droit syndical en s’attaquant à l’UGTT, Kaïs Saïed engage maintenant une large campagne de répression et d’arrestations arbitraires visant des secteurs de la société civile, des opposants politiques et surtout des médias indépendants. La récente arrestation du directeur de chaîne de Radio Mosaïque-fm en est une illustration claire. Ce faisant, il remet ainsi en cause l’un des principaux acquis de la révolution : la liberté d’expression et la liberté de la presse.
Au prétexte de lutte contre la corruption ces arrestations se font dans l’arbitraire le plus total au mépris de la justice.
Les organisations signataires appellent :
• À l’arrêt immédiat de ces arrestations arbitraires
• Au respect de l’indépendance de la justice seule garantie d’une réelle lutte contre la corruption.
• À la sauvegarde de la liberté d’expression et de presse
• À l’abrogation du décret-loi 54 qui menace ces libertés
Pour une Tunisie libre et indépendante, respectueuse des droits humains et démocratique