Non aux amalgames
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Le MRAP s’inquiète d’une telle confusion entre la communauté juive et Israël. Si, pour le MRAP le devoir de mémoire concernant la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942 (13 000 hommes, femmes et enfants ont été arrêtés par la police française, internés à Drancy puis déportés à Auschwitz) est indispensable , ce devoir ne saurait être associé aux dirigeants israéliens qui mènent une politique criminelle, en violation du droit international, à l’encontre du peuple palestinien. Le Président Macron est sourd aux appels de tous les partisans de la paix qui réclament des sanctions contre le gouvernement israélien en particulier la suspension de l’accord entre l’Union Européenne et Israël.
Cette invitation est d’autant plus inquiétante qu’elle fait suite à l’adoption, par le Parlement européen, le jeudi 1er juin , d’une motion semant la confusion entre antisémitisme et critique de l’Etat d’Israël. Cette motion appelle à adopter la définition « IHRA » ( association internationale pour le souvenir de l’holocauste ) de l’antisémitisme, assimilant, de façon ambiguë, la critique de la politique de l’Etat d’Israël à l’antisémitisme.
Pour le MRAP, la critique légitime de la politique d’un Etat, quel qu’il soit, ne saurait être assimilé à une quelconque forme de racisme et relève de la démocratie. Le MRAP réaffirme la lutte indispensable contre l’antisémitisme comme de tout autre forme de racisme mais l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme est à la fois une insulte à ses victimes et une menace contre la liberté d’expression.
Paris, le 7 juillet 2017