MRAP Tarbes - Manifestation pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Georges Ibrahim Abdallah, militant de la cause palestinienne, est incarcéré dans notre pays depuis 38 ans !
Il est détenu à Lannemezan.
En prison, il a continué à militer et à afficher son soutien aux peuples opprimés en menant par exemple des grèves de la faim en soutien aux prisonniers politiques tunisiens, aux prisonniers palestiniens.
Incarcéré à 32 ans il a désormais 71 ans. Il est libérable depuis 1999.
En 2013, Manuel Valls, Ministre de l’intérieur de l’époque, sous pression des États Unis, refusait de signer un arrêté d’expulsion pour le Liban alors que le Ministère de la Justice avait autorisé sa libération conditionnelle !
C’en est assez de ce déni de droit et de cette inhumanité !
La France, héritière des valeurs universelles de la révolution de 1789 ne peut instaurer un
COULOIR DE LA MORT
qui ne dit pas son nom dans notre pays !
EXIGEONS DE L’ÉTAT FRANÇAIS UN ENGAGEMENT à SIGNER
un ARRÊTE D’EXPULSION pour que Georges Ibrahim Abdallah
retrouve son pays et sa famille !
MANIFESTONS POUR SA LIBERTÉ. POUR LES DROITS HUMAINS !
SAMEDI 22 OCTOBRE 2022 14 H 00
Devant la GARE DE LANNEMEZAN
LIBERTÉ POUR GEORGES !
Lettre ouverte du 29 septembre 2022 au Président de la République par le collectif 65 pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
Monsieur le Président de la République,
Le 29 avril dernier lors de votre visite dans notre département à Barbazan Debat nous avons pu dialoguer directement avec vous et avons été reçus par votre conseiller Territoires M. Jean Marie Caillaud.
Nous avons évoqué à cette occasion la situation de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan depuis trente huit ans et libérable depuis 1999.
Cet homme au comportement exemplaire en détention, n’attend désormais plus qu’une chose : pouvoir retrouver son pays, le Liban, sa famille, ses proches.
Notre pays, porteur des principes universels des droits de l’homme depuis la révolution de 1789, peut et se doit à présent de permettre à Georges Ibrahim Abdallah âgé de 71 ans de retrouver son pays.
Déjà en novembre 2012 la Chambre d’Application des Peines de Paris avait autorisé sa libération en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire à signer avant le 14 janvier 2013 par le Ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls.
Alors que tout était prêt pour que Georges puisse rejoindre son pays, l’arrêté ministériel n’avait finalement pas été signé.
Le 29 juillet dernier nous avons échangé à la Préfecture des Hautes Pyrénées avec vos conseillers ainsi que des conseillers du Ministère de la Justice (Messieurs Jean Marie Caillaud, Frédéric Rose, Clément Di Marino, Arnaud Laraize et Mme Isabelle Jegouzo) en insistant notamment sur cette condition incontournable qui permettrait la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
Nous avons ainsi évoqué avec eux la nécessité d’obtenir, dans l’hypothèse où une décision de libération conditionnelle serait prise par l’autorité judiciaire, un engagement de l’État quant à la signature d’un arrêté d’expulsion vers le Liban, pays qui s’est déclaré prêt à accueillir Georges Ibrahim Abdallah.
Cette demande est malheureusement restée sans réponse lors de cette rencontre.
C’est pourquoi nous nous adressons à vous aujourd’hui.
C’est aussi ce que nous rappellerons le 22 octobre prochain à l’occasion de la manifestation nationale annuelle qui se tiendra devant le centre pénitentiaire de Lannemezan en présence de parlementaires.
M. le Président, après 38 années d’emprisonnement, il vous appartient de donner un signe fort qui permette à Georges Ibrahim Abdallah de déposer une nouvelle demande de libération conditionnelle.
Aujourd’hui la France doit se montrer à la hauteur des idéaux d’égalité et de justice à portée universelle qu’elle porte.
En vous remerciant de toute l’attention que vous pourrez porter à notre démarche humanitaire, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de notre haute considération.