MRAP Montpellier - Lettre aux adhérents octobre 2022
Il y a 50 ans, le 5 octobre 1972, le Front National est créé à l’initiative d’Ordre Nouveau, groupuscule fasciste ayant pour but de sortir l’extrême droite de sa marginalité. Jean,-Marie Le Pen en prend la direction.
S’il n’avait alors pas l’ambition d’arriver au pouvoir, le Rassemblement National, créé en juin 2018 a cette ambition et leurs idées racistes sont portées jusqu’à l’Assemblée Nationale. Il demande que la priorité nationale soit inscrite dans notre constitution, afin de mettre fin à notre devise « égalité, fraternité ».
Vous voudrez bien trouver en pièce jointe l’analyse du MRAP.
Le préfet représentant de l’État dans notre département loin de se démarquer de ses déclarations racistes adresse un tweet le 29 septembre pour indiquer que les Algériens et les Marocains SDF ne sont pas les bienvenus, en les désignant comme responsables de la délinquance.
Nous avons demandé avec la Libre Pensée que le Préfet soit sanctionné.
Le 13 octobre un tag « Mort aux arabes » était peint sur les palissades de chantier de la faculté Paul Valéry. Ce même slogan était brandi lors de la récupération par les partis d’extrêmes droites de la mort de Lola et de la manifestation du 23 octobre. Selon la presse 200 personnes auraient participé à cette manifestation.
Un individu qui se déclarait mandaté par la préfecture a appelé le 21 les commerçants du centre ville à participer à cette manifestation.
Les réactions syndicales et politiques ont été nombreuses mais insuffisamment coordonnées aussi avons nous pris la décision de créer un collectif contre le racisme et le fascisme à Montpellier.
Le 1er octobre, le MRAP a participé avec un collectif d’associations à une journée sur la Palestine. 60 à 80 personnes sont venues débattre, regarder des films sur la vie et la résistance en Palestine.
Le 6 octobre nous tenions notre assemblée générale extraordinaire , André Génissieux est nommé trésorier et Béatrice Rougy, présidente.
Le 12 octobre le défenseur des droits de l’Hérault réunissait toutes les associations impliquées, dont le MRAP. Le défenseur des droits est une autorité indépendante. « Il a pour mission de défendre les droits de l’enfant, les droits des usagers des service publics, de lutter contre les discriminations, d’assurer le respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité » .
A ce titre il s’est engagé à nous rendre compte des possibilités de lutte contre le contrôle au faciès.
Le 15 octobre notre comité participait avec l’ensemble des comités du MRAP à une réunion du MRAP à Paris qui donnait une idée très vivante et variée de nos actions.
Le 17 octobre nous nous retrouvions entre 60 et 80 sur le Pont Jean Zucarelli pour commémorer les victimes du 17 octobre 1961 et demander que la France reconnaisse ce crime d’État.
Le 25 octobre était projeté au Diagonal le film de Rachid Bouchareb « Nos Frangins » sur le meurtre par la police le 5 décembre 1986 de Malik Oussekine à Paris et d’Abdel Benyah à Pantin. Le débat avec Rachid Bouchareb a été des plus intéressant avec beaucoup de témoins de cette époque. Les voltigeurs ont été supprimés après la mort de Malik Oussekine mais brigades rétablies depuis.
La participation de Simone Bitton, réalisatrice israélienne connue pour son engagement humain et politique avec la rétrospective de ses films lors du Cinemed a été également un grand moment.