MRAP 89

COMMUNIQUE

Nous avons appris cette semaine par la presse locale le drame survenu au Centre d’Accueil pour Demandeur.euses d’Asile de Vergigny.
Il n’y a rien à commenter sur ce fait.
Nous partageons l’effroi ressenti par les résident.es, hommes, femmes, enfants, par celui des professionnel.les.

Nous ne pouvons imaginer que la vie de ce centre va se poursuivre comme avant.
Laisserons-nous vivre ces résident.es dans ce lieu vétuste, isolé, où la cohabitation est au mieux, subie, au pire, dangereuse ?
Laisserons-nous vivre ces résident.es sans la présence continue de professionnel.les pour les soutenir, y compris le soir, la nuit, le week-end ?
Nous contenterons-nous de cellules psychologiques de crise post-drame comme réponse en santé mentale ?

La France est capable d’offrir un accueil autre, décent et sûr aux demandeurs et demandeuses d’asile.
D’autres organisations d’hébergement sont possibles, certaines sont d’ailleurs mise en œuvre ailleurs dans l’Yonne (hébergement diffus). Mais pas à Vergigny.
Coallia, les autres acteurs de l’asile et surtout l’État doivent prendre en compte les besoins des personnes accueillies, les revendications déjà portées par ces dernières, ainsi que la parole des collectifs et associations de soutien aux exilé.es qui dénoncent depuis longtemps les manquements du département.

L’État ne peut éviter les drames personnels mais l’État a le pouvoir d’offrir les conditions maximales de sécurité pour ce public dont on connait les fragilités, les complexités et les besoins de prise en charge.

Cimade, Collectif Sénonais de Soutien aux Exilé.es, MRAP 89, Réseau Avallonnais de Soutien aux Migrants, Réseau de Soutien aux Migrants 89