Migrants : une journée internationale pour une question majeure
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Les droits fondamentaux d’un grand nombre des 244 millions de migrants, des 67 millions de réfugiés mondiaux ne sont protégés ni
par leur pays d’origine, ni par leur pays d’accueil.
Aux portes de l’Europe, en Méditerranée, se jouent quotidiennement des tragédies.
En 2016, au moins 3 000 morts ont été recensés. Depuis janvier 2017, ce sont déjà plus de 1 000 décès enregistrés. Ailleurs dans le monde, en Asie ou dans les déserts d’Afrique, des hommes des femmes et des enfants vivent des calvaires souvent mortels. Ils quêtent une chance de survie en tentant d’échapper aux guerres, aux oppressions ou à simplement des conditions de vie misérables.
La question des migrations ne peut plus être traitée sous le seul angle de la fermeture des voies migratoires et de la répression. Cette fermeture est illusoire et n’a aucune justification matérielle. L’Europe, qui compte 500 millions d’habitants et le quart de la richesse mondiale, développe une surenchère uniquement politique face à des mouvements migratoires en réalité faibles et inférieurs à ceux qu’elle a connus à d’autres périodes.
Dans le monde, la construction de murs et de barrages de toutes sortes est devenue une folie aussi coûteuse humainement et financièrement qu’inutile. Ces murs, sur tous les continents, sont une des hontes de notre époque. Nous n’admettons pas l’insupportable !
Le MRAP participe, au côté d’autres associations, aux actions qui soulagent la condition des migrants, même si elles sont parfois criminalisées. Il salue l’important mouvement des citoyens qui s’engagent dans cette voie humaniste. Il combat les législations et les pratiques qui malmènent les migrants.
Au-delà, le MRAP participe à une réflexion pour que la France et le monde donne un autre statut au phénomène normal des mouvements migratoires. Ceux-ci continueront, d’une part parce que leurs causes (violences, misère, changements environnementaux …) perdurent, mais aussi parce que les mouvements de populations sont essentiels à la vie et au développement, y compris économique, de l’humanité.
La liberté de circulation et d’installation est notre avenir.
Paris, le 20 juin 2017