Menace contre la démocratie au Brésil

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L’enjeu est grave pour la démocratie au Brésil.
Après le coup d’État parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff en 2016, tout a été fait pour empêcher Lula Da Silva, le dirigeant historique du Parti des Travailleurs de se présenter. Ce n’est que le 11 septembre que Fernando Haddad, ancien maire de São Paulo et ministre de l’Éducation Nationale sous le gouvernement de Lula, s’est lancé dans la campagne. Il était alors crédité de 9 % des voix.
Rappelons que si les politiques d’inclusion sociale du gouvernement Lula ont sorti 36 millions de Brésiliens de la pauvreté, 15 millions de Brésiliens vivent toujours avec moins de 1,65 euros par jour.
Bolsonaro est le candidat de l’extrême droite, raciste, misogyne, homophobe. Il prône la libéralisation des armes (comme aux États-Unis), il a condamné de façon parfois grossière le droit à l’avortement, au mariage de personnes de même sexe, à l’éducation sexuelle, à la parité salariale entre hommes et femmes. Il glorifie la dictature militaire ( de 1964 à 1985 ) qu’il qualifie d’"années glorieuses" pour le Brésil et loue les mérites du colonel
Carlos Alberto Brilhante Ustra, officier « inquisiteur » pendant la dictature militaire.
Accusant le Parti des Travailleurs, d’être responsable de la délinquance, il prône les réponses les plus graves, allant jusqu’à encourager l’exécution des délinquants par les forces de l’ordre et justifiant l’usage de la torture.
Face au danger qui menace le Brésil, le MRAP assure les démocrates brésiliens de toute sa solidarité.
Paris le 9 octobre 2018