Manifestation nationale de la xénophobie en Bretagne
Pendant le week-end des 5 et 6 novembre 2022, répétant une initiative qu’ils avaient déjà organisée le 17 septembre dernier, les groupuscules d’extrême-droite avaient rendez-vous à Callac, commune de 2300 habitants des Côtes-d’Armor. Leur objectif : empêcher la venue de réfugiés de diverses nationalités.
Avec son Maire, la majorité des habitants de Callac souhaite accueillir de nouveaux réfugiés (une centaine d’ici six mois). Comme pour un certain nombre de communes rurales, l’arrivée de populations nouvelles sera un facteur de dynamisme démographique et économique. La ville de Riace en Italie en est devenue le symbole.
C’est de l’extérieur que cette instrumentalisation anti-immigrés s’est mise en place et qu’une pseudo mobilisation est mise en avant. L’extrême-droite bretonne, mais aussi française, s’était donc donné rendez-vous à Callac, aux cris de « Ici, c’est la France », ou « Nous voulons rester Français », affichant entre autres une peur viscérale de l’islam.
C’est d’autant plus ridicule qu’il s’agit de quelques dizaines de familles, de tout horizon, dont probablement des Ukrainiens, parfaitement intégrées !
Face aux 400 manifestants d’extrême-droite, 600 personnes, habitants de la ville soutenus par les partis de gauche et des syndicats, ont exprimé leur rejet du racisme, de la xénophobie, et leur souhait de voir ces réfugiés arriver.
Le MRAP soutien ces villageois et condamne les manifestations de refus de l’autre qui se sont exprimées ce week-end.