Les stéréotypes racistes ont la vie dure !
Le 8 février, le président du parti centriste UDI, le sénateur Hervé Marseille, a porté un jugement très sévère sur le comportement du groupe LFI à l’Assemblée Nationale. C’est son droit et il n’appartient pas au MRAP de le commenter. Mais il a illustré son propos par une comparaison totalement ahurissante : l’Assemblée Nationale serait devenue « un camp de Gitans… Ce n’est pas les Saintes-Marie-de-la-Mer » !
Toutes les études d’opinion montrent que l’antitsiganisme est la forme de racisme la plus répandue en France, comme en Europe. Il est extrêmement grave qu’un responsable politique partage ces stéréotypes racistes au point d’en faire spontanément un élément de son langage. Devant l’indignation provoquée par ses propos, le sénateur a minimisé son dérapage en parlant gentiment « d’imprudence verbale ».
C’est bien plus grave qu’une simple « imprudence » de langage ! La réalité, c’est que les préjugés racistes imprègnent profondément notre imaginaire, notre langage, notre société. Le MRAP souligne la gravité de tous les propos qui confortent ces stéréotypes et continuera, au-delà des éventuelles suites juridiques et de la plainte qu’il dépose, son travail d’éducation contre tous les préjugés racistes qui frappent, sous des formes différentes, les divers groupes sociaux ou culturels qui constituent notre société.