Les routes de la mort, les routes de la honte...

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Dans la nuit du 12 octobre, 4 hommes ont été percutés par un train, près de la frontière espagnole, au Pays Basque. Trois sont morts. C’est un accident, mais c’est surtout un drame lié à une politique criminelle de l’immigration.

Dans la nuit du 12 octobre, 4 hommes ont été percutés par un train, près de la frontière espagnole, au Pays Basque. Trois sont morts. C’est un accident, mais c’est surtout un drame lié à une politique criminelle de l’immigration.
On sait que la forteresse Europe a transformé la Méditerranée en cimetière marin. Chaque année, depuis plus de 20 ans, des milliers de migrants disparaissent au large de l’Italie, de l’Espagne ou de la Grèce. Il en est de même entre le Sénégal et les Canaries. Cela se passe dans une indifférence cynique, quand ce n’est une complicité plus ou moins assumée.
Mais, après des années d’errance dramatique, ceux qui sont prêts à tout pour trouver un refuge ou une vie plus acceptable, doivent encore affronter les frontières intérieures de l’Europe. Au péril de leur vie, ils devront franchir des cols dangereux dans les Alpes. Et à la frontière franco-espagnole au Pays Basque, ils devront traverser à la nage le petit fleuve Bidassoa, où plusieurs se sont déjà noyés, ou comme aujourd’hui, suivre de nuit des voies de chemin de fer dangereuses. Et plus tard, certains devront encore risquer leur vie pour traverser la Manche.
Ces drames sont la honte de nos démocraties.
À l’heure où le fantasme d’une invasion migratoire prospère plus que jamais et gangrène le discours politique, le MRAP, comme toutes les organisations démocratiques, réaffirme sa solidarité active avec toutes les personnes migrantes. Il rappelle sans relâche qu’il n’y a pas d’autre avenir pour l’humanité que la liberté de circulation et d’installation pour tous, partout.

Paris, le 14 octobre 2021

Bureau National du MRAP