Le MRAP partage la peine de l’AJMA et de Claude et Juliette, mari et fille de Michèle.
Le combat de la famille Audin pour la pleine reconnaissance de la responsabilité du système de répression mis en place par l’état français dans la mort sous la torture de Maurice Audin en juin 1957 a été constamment suivi et soutenu par le MRAP, qui s’est associé aux actions menées publiquement par Josette (décédée en 2019) et Pierre (décédé en 2023) en association avec Michèle. Celle-ci s’était notamment fait connaître par le refus de la Légion d’Honneur qui lui avait été attribuée en 2009 par le président de la République Nicolas Sarkozy, lequel avait un an plus tôt négligé de répondre à un courrier que Josette Audin lui avait adressé, comme elle le faisait à l’intention de chaque Président de la République lors de son entrée en fonction. Michèle avait rendu publique sa lettre de refus.
La participation de Michèle aux combats pour la mémoire de son père (auquel elle avait en 2013 consacré l’ouvrage « Une vie brève ») était menée de front avec les autres facettes de sa riche personnalité, qui assuraient sa notoriété : écrivaine reconnue, historienne atypique (passionnée par la Commune de Paris), mathématicienne de haute réputation, militante contre la disparité entre filles et garçons dans le système éducatif (au sein de l’association « Femmes et mathématiques » qu’elle avait présidée).
Le meilleur hommage que le MRAP puisse rendre à Michèle Audin est de continuer, fidèle à sa vocation de se battre pour l’amitié les peuples, à soutenir l’AJMA dans la lutte qui reste indispensable contre les zones d’ombre, les incompréhensions et les manœuvres politiciennes qui peuvent entacher l’amitié entre les peuples algérien et français.