Le MRAP exprime son indignation après les graves blessures d’une militante d’ATTAC
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Le MRAP, membre fondateur d’ATTAC, exprime à Geneviève, à sa famille, aux militants d’ATTAC toute sa sympathie et lui souhaite un prompt rétablissement. Elle portait un drapeau « Paix » à la main. Quelle menace représentait-elle ?
Le MRAP exprime son indignation face aux violences dont elle a été victime, comme beaucoup d’autres depuis le début des manifestations des gilets jaunes de la part de policiers qui ont empêché une intervention de « street medics » (secouristes bénévoles). Il exprime également son indignation face aux propos d’Emmanuel Macron « il faut avoir un comportement responsable », a déclaré le président de la République. « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci".
Y a-t-il un âge limite pour manifester ou faudrait-il un certificat
médical ?
Ces propos rappellent scandaleusement ceux tenus après la mort de Malik Oussékine, assassiné par une équipe de « voltigeurs » le 6 décembre 1986 à Paris. « Si j’avais un fils sous dialyse je l’empêcherais de faire le con dans la nuit « avait déclaré le ministre délégué chargé de la Sécurité Robert Pandraud ou ceux du Front National « Malgré son état de santé lamentable, il n’avait pas hésité à attaquer en pleine nuit les forces de police chargées du maintien de l’ordre » (extrait du journal du Front national varois, 20 janvier 1988).
Cet évènement dramatique doit nous inciter à une mobilisation de grande ampleur contre les menaces qui pèsent sur la liberté de manifester.
Paris, le 25 mars 2019