Notons qu’à Dunkerque, la « Brigade française patriote » n’a, elle, toujours pas été dissoute. C’est pourtant un de ses responsables qui a assassiné, en roulant par trois fois sur lui, Djamel Bendjaballah, sous les yeux de sa fille de 10 ans. Djamel avait pourtant déposé trois plaintes pour discrimination raciste, avec demande de protection, plaintes classées sans suite. Et aujourd’hui, la justice ne retient toujours pas la circonstance aggravante de racisme !
A suivi l’annonce de l’ouverture d’une autre procédure concernant cette fois l’organisation « Urgence Palestine ». Le MRAP a d’importantes divergences avec les positions d’UP, mais comme disait Voltaire « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ». Aujourd’hui, une fois encore, c’est le droit de dire son opposition à la politique de Nétanyahu qui est confisqué, c’est une fois encore l’accusation infamante d’antisémitisme qui frappe tous ceux qui dénoncent les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le « probable génocide en cours », selon le terme retenu par la CPI au début de l’année 2024, commis tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
Cette dissolution intervient à un moment où la ministre Aurore Bergé propose une loi qui isolerait l’antisémitisme des autres formes du racisme, en ferait un délit spécifique et assimilerait l’antisionisme à l’antisémitisme
Le MRAP rappelle que la lutte contre l’antisémitisme a toujours fait partie de ses combats fondamentaux, mais aussi son soutien à tous les peuples qui luttent pour leur liberté, dont le peuple palestinien. Il exige que le gouvernement renonce à ces dissolutions. Réduire la liberté d’expression n’a jamais été une solution pour résoudre les problèmes.