La schlague !
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Au sens premier, ce mot est, d’après l’Académie Française, un "Châtiment disciplinaire autrefois en usage dans les armées allemandes et autrichiennes, et qui consistait en coups de baguette".
Pendant la seconde Guerre Mondiale, pour tous les détenus des camps nazis et pour tous ceux qui eurent à subir cette schlague, elle n’était pas un effet de discours.
Parmi eux se trouvaient, d’après Monsieur Robert Steegmann historien et président du Conseil scientifique du Centre européen du résistant déporté, 52 000 détenus du camp de Natzweiler-Struthof en Alsace dont environ 22 000 y périrent victimes de la barbarie nazie.
Ils mourraient exténués par un travail d’esclave dans les chantiers d’extraction du granit, de la construction de la piste de l’aéroport d’Enzheim …
Au Struthof il s’agissait de slaves, de Soviétiques, de juifs, de Tsiganes, d’homosexuels … qui tous, d’après les nazis, n’étaient pas conformes à une prétendue pureté de la race.
Monsieur Steegmann a réagi aux propos de Marine Le Pen et conclut ainsi sa lettre : « Trop de malheurs ont semé la longue route qui nous a menés jusqu’à aujourd’hui. Trop de retours en arrière vers un passé toujours vu comme meilleur car non analysé historiquement ont jeté les peuples européens dans le carnage fatal ; Ne nous voilons pas la face, car c’est toujours ainsi que le pire arrive. Et jamais, depuis 70 ans, nous n’en avons été plus proches ».
Le MRAP partage cette analyse et appelle à se saisir du bulletin de vote empêchant l’arrivée de Marine Le Pen à la Présidence de la République et l’utilisation de la schlague.
Paris, le 4 mai 2017