Journée internationale des migrants : une politique de refoulement inhumaine

- Communiqués

Il témoigne de sa solidarité avec les centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui affrontent, en Méditerranée, en Afrique mais aussi ailleurs comme en Asie, des parcours d’exil qui se transforment en calvaires inhumains et se terminent trop souvent par la mort.

Il récuse le tri que l’on prétend établir entre les différentes causes de leur exil, qui mêlent souvent la misère, les guerres et les violences diverses. 

Il dénonce les politiques françaises et européennes qui ont pour seul objectif le refoulement d’un maximum de migrants, par une fermeture des frontières, par un accueil indigne censé diminuer l’attrait de l’Europe, par des expulsions brutales, parfois fatales. Le ministre de l’Intérieur vient de publier une circulaire visant à l’ « éloignement » de plus de migrants et exige des Préfets qu’ils en fassent une priorité. Et le gouvernement annonce encore une énième réforme du CESEDA (Code d’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile), toujours dans le sens d’un durcissement de la réglementation. Et maintenant la France et d’autres pays européens exercent des pressions sur les pays de départ ou de transit pour que ceux-ci deviennent eux-mêmes des lieux de rétention, au mépris des pratiques souvent inhumaines auxquelles les migrants sont alors soumis, comme en Libye.
Le MRAP considère que cette politique alimente les sentiments racistes et xénophobes que des partis populistes n’ont plus qu’à exploiter à leur profit.

Il salue au contraire la solidarité dont de nombreux citoyens font preuve pour améliorer l’accueil des migrants, parfois hargneusement poursuivis par l’Etat lui-même. Le MRAP participe activement à ce mouvement de défense de la dignité humaine. Il a, avec 470 associations, appelé à convoquer des Etats Généraux pour aborder de façon sereine et rationnelle la question de l’accueil des migrants. Les autorités faisant la sourde oreille, les associations vont les organiser elles-mêmes.

Il réaffirme que l’avenir de l’humanité comprend nécessairement la liberté de circulation et d’’installation de tous les êtres humains.
 
Paris, le 18 décembre 2017