Et puis il y a les charognards, qui ont vu là une belle occasion de déverser leur haine envers les organisations démocratiques, dont le MRAP, qui seraient de lointains responsables indirects de cet acte terroriste, en ayant participé dans le passé à un comité de soutien à cette famille arrivée en 2008.
Nous leur conseillons d’apprendre à compter. En 2014, lorsque le dossier a été traité, le futur assassin avait 9 ans. A moins de penser que le terrorisme est inscrit dans les gènes, il est idiot de répandre l’idée que le MRAP a « soutenu un terroriste » !
Nous leur conseillons de s’informer sur le fonctionnement de l’État français : la préfecture est la seule responsable des situations de séjour ou pas, les associations de défense des droits humains se contentant, autant qu’elles le peuvent, de garantir que toutes les personnes accèdent à l’intégralité de leurs droits.
Nous leur conseillons de collaborer avec la DGSI, qui n’avait classé « S » l’individu en question qu’en juillet dernier. Quel temps perdu, alors que le MRAP le savait en 2014 !
Nous leur conseillons de rechercher dans la législation de certains pays totalitaires, comme l’URSS ou la Chine, les éléments introduisant la responsabilité non pas individuelle mais familiale. Ils sont visiblement partisans de cette conception de la justice.
Pour sa part, le MRAP continuera à fournir aux milliers de personnes qui, dans le monde, ont besoin de fuir les dictatures et la misère, le moyen de faire valoir tous leurs droits et de trouver une protection pour leur avenir. Et il continuera à demander des conditions d’accueil dignes et pérennes, qui ne poussent pas certains enfants à vivre une longue précarité susceptible d’engendrer, plus tard, des problèmes psychologiques et des dérives désastreuses.
Paris le 14 octobre2023