HOMMAGE A ARSENE TCHAKARIAN
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Il est né en 1916 d’une famille arménienne qui venait d’échapper au génocide arménien dans l’empire ottoman et qui a finalement trouvé refuge dans une France qui savait accueillir les victimes de l’histoire.
Dès 1940, il a participé à des actions de résistance contre l’occupant nazi, comme de nombreux autres étrangers présents en France. Ils se structurèrent ensuite dans un groupe animé par Missak anouchian. Avant d’exécuter 23 de ses membres en 1944, la ropagande nazi crut habile d’exploiter l’origine étrangère de la plupart d’entre eux , dénoncée comme infamante dans la célèbre "affiche rouge". Depuis, ils sont devenus en réalité le symbole reconnu et admiré de cette lutte sans frontières de tous les hommes et femmes épris de liberté regroupés dans les FTP-MOI (Francs tireurs et partisans - Main d’œuvre immigrée).
Arsène Tchakarian, cet apatride, n’a obtenu la nationalité française qu’en 1958, mais il a toute sa vie continué à agir, en particulier par l’éducation, pour qu’on se souvienne de ceux qui avaient fait du combat pour la dignité de l’homme libre un combat unique et universel, en Arménie, en Espagne, en Europe de l’est ou partout ailleurs où elle était bafouée. Le MRAP, fondé dans la continuation des luttes de résistance à l’oppression nazie continuera à s’inspirer de l’exemple d’Arsène Tchakarian et de ses camarades.
Paris le 8 août 2018