La Russie, était censée garantir depuis 2020 le plein respect du cessez-le-feu, mais trop occupée avec la guerre qu’elle a déclenchée en Ukraine et hostile au régime démocratique de l’Arménie, elle a laissé l’Azerbaïdjan occuper cette enclave arménienne. La liquidation totale de celle-ci est l’objectif affiché par le régime azerbaïdjanais de cette offensive.

Selon les chiffres officiels, 120.000 Arméniens vivaient au Haut Karabakh avant l’annonce de la dissolution de cette république. Depuis la capitulation du 20 septembre, plus de 100 000 personnes, soit 80 % de la population, se sont réfugiées en Arménie en abandonnant tout ; il s’agit d’une véritable épuration ethnique . Le blogueur azerbaïdjanais Mahammad Mirzali, réfugié en France après avoir été arrêté et torturé dans son pays a déclaré « La haine contre les Arméniens a atteint son paroxysme dans mon pays »

L’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan de procéder à des arrestations illégales à la frontière au sein des colonnes de civils fuyant le territoire de la république autoproclamée du Haut-Karabakh.

Le dictateur d’Azerbaïdjan Aliev a déjà annoncé qu’il ne s’arrêterait pas là. Il menace directement le territoire de la République d’Arménie, notamment la province du Syunik pour assurer une continuité territoriale avec l’enclave azerbaidjanaise du Nakhitchevan. « Aujourd’hui l’Arménie est notre territoire », déclarait Aliev en décembre dernier lors d’un conseil des ministres.

Le MRAP affirme sa solidarité avec le peuple arménien une fois de plus menacé dans son existence. Aujourd’hui l’urgence est d’assurer l’accueil des réfugiés et la sécurité de l’Arménie sous contrôle des Nations Unies.

Pour l’avenir, le MRAP rappelle que l’idéologie nationaliste, partout dans le monde, conduit à la volonté de créer des Etats à population prétendument homogène et donc aux terribles processus d’épuration ethnique.