Halte aux persécutions des Roms par des groupes fascistes en Ukraine

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Cela n’est pas nouveau : Il s’agit au moins du 4ème pogrom anti-Roms en Ukraine au cours des deux dernières années. En septembre 2016, deux douzaines de Roms ont dû fuir un village près d’Odessa après que les habitants aient incendié leurs maisons. Le gouverneur avait alors approuvé les actions des villageois, déclarant que « le village avait été pendant longtemps un repaire d’asociaux ». En mai 2017, un Rom avait été tué lors d’une attaque à Kharkov et un groupe d’hommes armés avait attaqué des familles roms dans une gare de Kiev. Dans la nuit du 23 juin 2018, un groupe d’hommes cagoulés a attaqué le camp de Roms, situé dans un bois près de Lviv. Les assaillants, armés de couteaux ont tué un homme de 24 ans et ont grièvement blessé quatre autres personnes – deux hommes âgés de 19 ans, une femme de 30 ans, et un garçon âgé de 10 ans.
Ce racisme anti-Roms d’une violence inouïe s’accompagne d’une vague d’antisémitisme : un leader d’extrême-droite, a appelé publiquement à « nettoyer l’Ukraine des « zhidi (insulte à l’encontre des juifs), un mémorial de l’Holocauste a été incendié à Ternopil, des centaines de personnes ont défilé à Lviv en l’honneur d’une unité SS, des graffitis « Mort aux youpins » ont été peints dans deux villes et des centaines de personnes ont participé à un concert néo-nazi exhibant des croix gammées et faisant le salut nazi.
Ces démonstrations nazies dans un pays au cœur de l’Europe sont
particulièrement inquiétantes d’autant que les autorités laissent faire. Des crimes racistes ne peuvent restés impunis.
Paris, le 5 juillet 2018