Les USA n’arrivent pas à se libérer d’une lourde histoire marquée par le racisme.
En ce mois de mai encore, le MRAP a rendu hommage à Raymond Gurême. C’était un des derniers témoins de la persécution systématique des Tziganes par le régime de Vichy, dans la droite ligne d’une idéologie nazie, qui a entraîné dans la mort des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, uniquement parce qu’ils appartenaient à cette communauté. L’Europe non plus n’arrive pas à se débarrasser de ses préjugés pluriséculaires !
Cette volonté d’éliminer méthodiquement toute une population en raison de ses origines a été qualifiée officiellement, après la guerre, de « génocide ».
Hélas, les génocides qui ont accompagné le nazisme ne furent pas les derniers ! Toujours en ce mois de mai, une arrestation a eu lieu dans la banlieue parisienne, celle de Félicien Kabuga. Cet homme fut l’un des principaux organisateurs et financiers du génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994. Le MRAP s’est félicité que la police ait mis fin à une cavale sans doute couverte depuis trop longtemps par des complicités diverses. Il demande que ce génocidaire soit transféré à la justice internationale qui l’attend pour le juger. Car le génocide est un crime contre l’humanité et c’est à une justice représentative de la communauté mondiale qui doit le juger, éclairer les mécanismes et les responsabilités d’un crime de masse monstrueux et aider le peuple rwandais à se reconstruire dans une fraternité retrouvée.
Le racisme est lui-aussi un virus. Il rôde toujours et continue à tuer, partout et toujours, ici un homme, là un peuple. Travaillons sans relâche au traitement et au vaccins !
Jean-François Quantin, co-Président