NOUS CONTINUERONS !
Cette affirmation est désormais reprise par tout le mouvement associatif militant. C’est la première réaction du président de la Ligue des Droits de l’Homme après les menaces brandies par Gérald Darmanin contre les financements de cette association. Nous reproduisons ici, page 23, la pétition que nous avons soutenue et qui a sans doute, entres autres, provoqué la fureur du ministre.
Mais cette agression n’est pas isolée. Le préfet de la Vienne tente, par une application brutale de Contrat d’Engagement Républicain, dont on avait dénoncé les dangers, de retirer à Alternatiba la subvention accordée par la ville de Poitiers.
La coordination « Les soulèvements de la terre », qui regroupe une centaine de structures associatives ou syndicales, fait l’objet, elle, d’une procédure de dissolution. La moindre mobilisation populaire n’est plus qu’une « opération terroriste de l’ultra gauche ». C’est en réalité tout le mouvement associatif, la vie même de la société civile et de la démocratie, qui est remise en cause.
Cette vie démocratique, bien des peuples luttent pour la construire et la conquérir. Le MRAP est solidaire de ce combat partout dans le monde. Aujourd’hui, ce numéro de Différences a choisi de donner des éléments pour connaître et comprendre le long effort historique du peuple kurde pour défendre sa liberté, et même simplement son existence, sa survie.
Le MRAP se sent particulièrement concerné parce que c’est à Paris même qu’un nouveau drame vient d’endeuiller ce peuple, en décembre, par l’attentat qui a tué trois de ses membres, dans leurs propres locaux associatifs, et cela 10 ans après un autre triple assassinat qui visait ses dirigeantes. Et aussi parce que le MRAP a une longue histoire de solidarité avec ce peuple et ses combats. Cette histoire est ici rappelée.
On ne dira jamais assez que la liberté et la démocratie sont indivisibles. Il n’y a pas de petits combats. Ici, ailleurs, aujourd’hui, hier et demain, c’est un effort permanent et universel.