Si le mouvement « pro-life » gagnait, si cet arrêt était annulé, c’est chacun des 50 États qui devraient décider s’il protège le droit des femmes à l’IVG.
Plus d’une vingtaine d’États pourraient immédiatement interdire l’IVG, privant plus de 48 millions de femmes de ce droit !
Cela signifierait le retour aux avortements clandestins, avec tout son cortège d’accidents. C’est bien la santé de million d’États-uniennes qui serait menacée.

Dans le même temps, c’est l’annonce par les talibans afghans du retour de la bourqa obligatoire, de l’interdiction de sortir sans un tuteur, de prendre l’avion ou la voiture. Plus que la rupture d’une promesse que les talibans avaient fait en arrivant au pouvoir, c’est une fois encore les droits des femmes qui sont attaqués. Dans la foulée de ce décret qui décide de comment les femmes doivent s’habiller, c’est leur soumission à leur tuteur (père, mari, frère) qui leur est imposé.
L’abolition récente du droit à l’éducation avec la fermeture pour les filles des écoles et des universités, quelques heures après leur réouverture, et maintenant celui du droit de travailler, en particulier dans l’emploi public termine l’enfermement des femmes afghanes.

Le MRAP, est solidaire de toutes ces femmes, dont nombreuses refusent ces reculs et organisent leurs luttes.
Le MRAP appelle la cour suprême étasunienne à ne pas céder et à ne pas annuler l’arrêt Roe vs Wade, et à maintenir le droit des femmes à disposer de leur corps sur l’ensemble des États-Unis.
Le MRAP appelle la communauté internationale à réagir et à mettre en place des sanctions pour contraindre les talibans à rendre aux femmes leurs droits à étudier, à travailler, à se déplacer, à s’habiller comme elles le souhaitent, à vivre tout simplement.