Darmanin, toujours et encore !

À peine la loi immigration (provisoirement ?) remisée pour cause de crise politique et sociale (qui a le mauvais goût de ne pas cesser), le Ministre fait feu de tout bois, démontrant une fois de plus ses tendances autoritaires et illibérales !

D’abord en organisant la violence de la répression : le nombre de forces de l’ordre mobilisées à chaque manifestation suit une courbe inflationniste jamais vue. Sous prétexte de la présence de « casseurs » ce sont des milliers, des dizaines de milliers de gendarmes, CRS et policiers qui sont présents lors des manifestations et agissent avec une violence rarement vue contre l’ensemble des manifestants.

L’utilisation des quads à Sainte-Soline, le nombre de grenades de tout type qui y ont été tirées contre les manifestants présents ou non dans des zones avec ou sans violences est ahurissant ! Et l’information d’un marquage invisible et indélébile des manifestants est particulièrement inquiétante.

Et l’un des manifestants blessés est toujours entre la vie et la mort !

Le discours du Ministre dénonçant le terrorisme, ses diatribes contre les opposants aux fameuses bassines (qui ne serviront finalement qu’à une poignée d’agriculteurs, dont le modèle de production est loin de la sobriété, au détriment de tous les autres agriculteurs de la région !) ne peut que nous rappeler par exemples les discours de Pasqua, Pandreau et Balladur au lendemain du drame des morts de Malik Oussekine et Abdel Benyahia.

Au moment où toutes ces violences sont documentées par les observateurs, en particulier par les gilets blancs de la LDH, ce sont bien ces observateurs que le ministre dénonce !

Quelques jours plus tard, après que le Président de la Commission Nationale Consultative des droits de l’Homme, choqué par «  les déclarations du ministre de l’Intérieur  » lui a adressé une lettre l’interpellant, Élisabeth Borne, Première Ministre dénonçait à son tour les «  ambiguïtés face à l’islamisme radical  » de la LDH et le fait qu’elle a « attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline ».

Patrick Baudouin, le président de la LDH s’est insurgé : « Nous accuser d’ambiguïté avec l’islamisme radical, c’est pire que tout. ».

Les propos de la Première Ministre confirment les menaces inscrites dans la loi sur le « séparatisme » du 24 août 2021. Et d’autres lui ont emboîté le pas dans un zèle indécent : Manuel Valls et Bruneau Retailleau, ce qui ne saurait trop surprendre, mais aussi la LICRA qui s’est distinguée en dénonçant le soutien du président de la CNCDH.

Les ministres menacent de couper les financements publics de la LDH ! Faudrait-il réserver les subventions publiques aux associations qui font acte d’allégeance à la politique gouvernementale et en exclure les contre-pouvoirs indispensables à la démocratie ?

Et c’est maintenant l’opération Wuambushu qui se prépare à Mayotte : il s’agit d’une campagne massive de destruction de logements dits illégaux, avec expulsion des Comoriens en situation irrégulière. Des milliers de personnes sont ainsi visées, dont certaines sont sur le territoire depuis plusieurs années, et y ont des enfants, qui sont donc français !

Il faut arrêter cette opération ! Il faut rétablir le droit commun dans ce département qui vit quotidiennement les exceptions à la règle et les dérogations au droit !