Contre les migrants, le cycle de violences continue

Le MRAP dénonce cette chasse inhumaine aux migrants, instaurant un état de non-droit et exige l’abrogation de l’accord du Touquet de 2003 et du récent accord qui prévoit le renforcement de la surveillance de la frontière

Après l’évacuation brutale des migrants place de la République à Paris le 29 novembre où la police était intervenue, en pleine nuit, de manière extrêmement violente (gaz lacrymogène, grenades de dés-encerclement, matraquage…) c’est le camp de Grande-Synthe dans le Nord qui a été évacué avec la même brutalité.
Le 29 décembre dès 8h45, sous la pluie et le froid, les migrants ont été expulsés : tentes lacérées (pour empêcher leur réutilisation), couvertures jetées dans la boue, l’humiliation comme cadeau de Noël.
Le MRAP dénonce cette chasse inhumaine aux migrants, instaurant un état de non-droit. Ces actes de violence gratuite doivent cesser. Il exige des logements dignes pour tous ceux qui sont aujourd’hui à la rue, migrants ou pas, sans papiers ou avec papiers.
Le MRAP exige l’abrogation de l’accord du Touquet de 2003 et du récent accord qui prévoit le renforcement de la surveillance de la frontière par la police française,(drones, radars, doublement des patrouilles...) ce qui au final ne va favoriser que les passeurs et la mafia.

Paris le 31 décembre 2020