C’est confirmé : la fraternité, ça existe !
Cela fait quatre ans que la justice s’acharne sur Cédric Herrou parce qu’en 2016 il avait convoyé ou hébergé des migrants en errance dans la vallée de la Roya. En 2017, il avait été condamné en première instance puis en appel. Mais son appel en cassation avait été l’occasion, en 2018, d’une décision historique du Conseil constitutionnel : la fraternité est un principe constitutionnel et l’aide humanitaire désintéressée ne saurait être un délit.
Le parlement se trouvait obligé de suivre et de modifier la loi : on ne peut plus poursuivre une personne qui apporte un soutien strictement humanitaire ne peut plus être poursuivie, y compris pour l’aide « la circulation » ou le « séjour » des migrants (mais en excluant encore « l’entrée »).
En conséquence, la cour de cassation annulait la condamnation de Cédric Herrou. Mais le parquet général s’acharnait et faisait un pourvoi contre cette décision ! Le 31 mars 2021, la cour de cassation lui inflige un rare camouflet : elle rejette ce pourvoi et la relaxe de Cédric Herrou est définitive.
Le MRAP se félicite de cette volonté sans faille d’un citoyen courageux et l’ampleur du mouvement social qui l’a soutenu ait abouti à une évolution positive de la législation. C’est tout le mouvement de solidarité avec les migrants qui se trouve ainsi conforté dans le combat sans cesse entravé qu’il mène.
Paris, le 2 avril 2021
Crédit photo : Humanité