A partir de cette année, cette trêve hivernale s’appliquera à tous les lieux habités, que ce soient des immeubles, des caravanes, des tentes, des cabanes, même si la loi Egalité et citoyenneté du 27 janvier 2017 a prévu quelques exceptions, sur décision de justice notamment en cas d’occupation du lieu avec voie de fait, ou sur arrêté municipal si les lieux sont occupé depuis moins de 48 heures. Depuis le mois d’août et jusqu’aux derniers jours d’octobre, les expulsions de leur lieu de vie des familles vivant en bidonvilles se sont multipliées, à Marseille, Limeil-Brévannes, ou encore dans la région nantaise et dans bien d’autres villes. Sans solution de relogement. Sans autre solution pour les familles que s’installer dans un autre bidonville, rechercher un abri ailleurs et rompre avec la scolarité des enfants, un suivi médical, une recherche d’emploi... Au mépris parfois des démarches engagées par les collectivités locales et l’État pour rechercher des solutions comme c’est le cas dans la région nantaise. Personne ne souhaite le maintien des bidonvilles, à commencer par leurs habitants. Mais les expulsions répétées ne font que les déplacer et le nombre de personnes concernées est stable. La période de la trêve hivernale devrait être mise à profit pour la construction de solutions alternatives, pour un accompagnement des personnes vers autre chose dans le respect de leurs attentes. Le choix politique fait par le gouvernement et exécuté par les préfets semble être de jeter le plus de monde possible à la rue avant l’hiver. Paris, le 3 novembre 2017
Bidonvilles : des expulsions jusqu’à la veille de la trêve hivernale ! La trêve doit être respectée pour tous.
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