Dans la nuit du 29 au 30 juillet, 7 jeunes gens ont été blessés, certains gravement par des tirs d’armes à feu dans le quartier Saint-Jacques à Beaune (Côte-d’Or). Deux suspects ont été arrêtés et mis en examen pour "tentative d’assassinat, violences aggravées commis en raison de l’appartenance à une soit-disant race, religion ou ethnie, réelle ou supposée, injures publiques à caractère racial, menaces de mort à caractère racial".
Après le crime raciste d’Ychoux dans les Landes qui a coûté la vie à Saïd El Barkaoui assassiné par un voisin, ce nouveau drame illustre la gravité du climat raciste actuel.
Le MRAP s’étonne à nouveau du peu de réaction des politiques en responsabilité de la protection des citoyens et déplore les "silences assourdissants" devant de telles manifestations de racisme.

L’usage des armes s’inscrit dans la logique des appels des mouvances de l’extrême-droite radicale.
Ce climat se nourrit aussi des petites phrases de personnalités politiques ou médiatiques qui prennent régulièrement pour cibles les migrants ainsi que les fils et filles de l’immigration africaine et maghrébine.
Le MRAP demande que les responsables de l’État inscrivent la recrudescence meurtrière du racisme à l’ordre du jour de la prochaine rentrée politique et qu’ils luttent avec détermination contre les auteurs et les propagandistes de la haine raciste.

Dans le cas de Beaune comme dans celui d’Ychoux le MRAP sera partie civile aux côtés des victimes et attend de la Justice qu’elle condamne fermement les auteurs de ces attentats racistes.

Paris le 11 août 2018