Plusieurs dizaines de colons israéliens ont incendié dimanche 26 février dans la soirée des dizaines d’habitations et de voitures dans la localité d’Howwarah, près de Naplouse, causant la mort d’un Palestinien. Deux autres personnes ont été blessées par balle, une troisième a été poignardée et une quatrième a été frappée avec une barre de fer. Cette attaque fait suite à la mort de deux colons israéliens tués dans la journée par un Palestinien qui avait tiré sur leur voiture.Ces événements s’inscrivent dans le contexte d’une augmentation de la violence liée à l’occupation et à la colonisation. L’annexion de facto de la Cisjordanie est l’axe prioritaire de la coalition gouvernementale israélienne menée par Benyamin Netanyahou.
« L’attaque sur Howarrah est révélatrice de la flambée des violences commises par les colons israéliens et l’armée d’occupation, a déclaré François Leroux, président de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. L’armée israélienne, qui laisse les colons agir impunément et souvent les protège, est complice de ces violences. Aujourd’hui, la colonisation et l’occupation sont les principaux obstacles à la paix et à la justice dans la région. La France doit adopter une position de fermeté, notamment en se positionnant pour une interdiction du commerce des produits des colonies israéliennes sur les marchés français et européen. »
Les liens commerciaux qu’entretient la France avec les colonies permettent leur viabilité économique et leur extension, ce qui entre en contradiction avec la position française de condamnation de la colonisation. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France à mener une politique de différenciation claire visant à exclure les entités et les activités liées aux colonies israéliennes de ses relations bilatérales avec Israël, en interdisant l’importation et la commercialisation des produits et des services provenant des colonies, et en veillant à ce que les conventions bilatérales franco-israéliennes ne soient pas appliquées dans les colonies ni en faveur des colons.