La modification des règles d’utilisation des armes par les policiers (ouverture du feu) a vu le nombre de tué·e·s pour « refus d’obtempérer » passer de 1 en 2020 à 4 en 2021… pour atteindre 12 personnes cette année !
L’usage d’armes dites « non létales » a provoqué un nombre considérable de mutilations, en particulier la perte d’un œil (et même parfois deux !).
Les grenades de désencerclement, ou leurs avatars, ont tué Rémi Fraisse près du barrage de Sivens.
La violence des interventions, y compris contre des jeunes faisant la fête, a conduit à la mort de plusieurs personnes, comme celle de Steve Maia Caniço, disparu le 21 juin à Nantes lors de la Fête de la musique.
C’est aussi la clé d’étranglement dont l’usage a entraîné la mort de Cédric Chouviat, livreur tué en 2020 lors d’un simple contrôle.
Il est à noter que le caractère raciste des violences a été constaté lors de nombreuses interventions de police. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le retour post-confinement dans la rue, en conjonction avec le mouvement « Black lives Matter ».
Aucune confiance ne pourra se rétablir entre la population et la police tant que des changements réels et mesurables n’auront été pris par le gouvernement
C’est pourquoi, les organisations signataires appellent à manifester le lundi 5 décembre, à 18h du métro Odéon à la place du Luxembourg pour :
Renommer la rue Monsieur le Prince en « rue Malik Oussekine, frappé à mort par la police dans la nuit du 5 décembre 1986 »,
Exiger la fin des violences policières, la dissolution des brigades de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M), et la justice pour toutes les familles touchées par les « bavures ».
Signataires : MRAP Paris, PCF Paris, CGT Paris, FSU Paris, Solidaires Paris