Face à cet acte raciste, Youssef Belhadri, huitième adjoint au maire de Pecquencourt, n’a pas gardé le silence. Il a porté plainte, et une enquête pour provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine a été ouverte.

Mais au-delà des démarches juridiques, c’est une réponse humaine, digne et solidaire qui s’est organisée. À l’appel du MRAP MEL, plus de deux cents personnes se sont réunies ce samedi après-midi, sur les lieux mêmes de la découverte de la pancarte portant le message raciste. Un rassemblement marqué par des prises de parole fermes et engagées, où citoyens, associations, syndicats et formations politiques ont affirmé haut et fort leur refus de laisser passer ce message de haine.

Cette journée fut aussi l’occasion pour de nombreuses organisations de faire entendre leur voix : la Ligue des droits de l’homme, SOS Racisme Lille, la Fédération des associations laïques, l’Union syndicale lycéenne, EELV, La France Insoumise Pecquencourt, les Jeunes écologistes, le Parti communiste français de Douai, les Jeunes communistes du Nord et la COA ont tous exprimé leur indignation face à cet acte raciste.

Cet événement a affirmé avec force que le racisme n’a pas sa place dans notre République. Ce qui s’est passé à Pecquencourt ne relève pas d’un simple dérapage, mais s’inscrit dans une réalité que nous connaissons trop bien : celle d’un racisme quotidien, ordinaire, parfois toléré, souvent banalisé.

La lutte contre le racisme passe à la fois par la justice et par la mobilisation citoyenne.
Se taire, c’est laisser faire. Réagir, c’est affirmer une société fondée sur l’égalité, la justice et la solidarité.
Chaque mot, chaque acte compte. Ensemble, nous opposerons à la haine, une résistance sans relâche et déterminée.

Tahina Botton - présidente du MRAP MEL (Metropole de Lille)