Louveciennes : hier comme aujourd’hui, une France rancie et raciste contre les « indésirables »
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Hier, on les appelait les « indésirables », ils étaient Allemands, Autrichiens, des pays d’Europe centrale… ils étaient juifs ou opposants politiques… ils subissaient le nazisme, la répression et les pogroms. Ils étaient aussi espagnols fuyant le franquisme. La droite extrême de l’échiquier politique rejetait déjà ces réfugiés qui voulaient échapper aux persécutions. Beaucoup d’entre eux ont été dirigés ensuite vers les camps de la mort avec la complicité de cette droite-extrême passée dans la collaboration.
Aujourd’hui Le Front National et la droite du parti "les Républicains" (rien ne les distingue plus), multiplient les démonstrations xénophobes, organisent impunément des manifestations anti-migrants, lancent des appels « ma commune sans migrants » comme d’autres hier ne voulaient pas de « métèques » dans leurs communes.
Comparaison n’est pas raison nous dira-t-on ! Malheureusement ceux qui fuyaient la barbarie nazie et ceux qui tentent d’échapper aux massacres d’Alep vivent les mêmes terreurs, les mêmes angoisses, les mêmes souffrances. Et ceux qui les rejettent procèdent de la même logique d’exclusion raciste.
Alors on s’interroge ! Comment un gouvernement, qui au nom de l’état d’urgence a limité le déplacement des cortèges ouvriers, peut-il laisser libre cours à des manifestations comme celle de Louveciennes ?
Les slogans sociaux des syndicats seraient-ils plus menaçants pour l’ordre public que la xénophobie haineuse des cortèges d’une frange rancie de la France ?
Paris, le 4 octobre 2016