Sékouba est arraché à sa compagne Aminata et leur fils Abdoulaye âgé de 3 mois, qu’il ne reverra plus. Dans le local d’éloignement de la PAF à l’aéroport de Roissy, les policiers le menacent de prison s’il s’oppose à son expulsion.
Sur les marches qui le mènent à la porte de l’avion, Sékouba résiste, les policiers le jettent à terre, l’un d’eux pose son pied sur sa poitrine en pressant fortement, tandis qu’un autre lui met un casque de boxe. Entièrement entravé, il ne peut plus bouger et pourtant un des policiers porte un coup de pied à la poitrine de Sékouba avant de le monter dans l’avion. Ils le font asseoir à l’arrière de l’appareil. Dès que les passagers commencent à monter, un policier lui presse les parties génitales afin de le dissuader de toute résistance mais Sékouba parvient à crier jusqu’à ce que des passagers remarquent sa présence.
Sékouba parvient à expliquer sa situation. Les passagers dans leur quasi-totalité se lèvent et s’opposent à son expulsion. Alerté par les cris des passagers, le commandant constate le désordre à bord de l’avion et demande aux policiers de débarquer Sékouba.
Le MRAP dénonce avec force les violences et les violations de plusieurs principes en matière de droits humains dont a été victime Sébouka. Ce cas, après bien d’autres, est une nouvelle illustration de la politique migratoire scandaleuse de la France. Le MRAP salue la réaction des passagers qui ont permis d’éviter l’expulsion de Sébouka et espère que de très nombreux citoyen(ne)s se lèveront à l’exemple des passagers de l’avion Paris -Bamako.
La fin légale de la rétention pour Sékouba MAREGA est prévue ce samedi (45ème jour de rétention), le MRAP demande sa libération immédiate et la régularisation de ce père de famille.
Paris, le 8 septembre 2016
source : resf